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mercredi 2 février 2011

Francis Deswarte: «Boulin n'est pas mort noyé» - 20minutes.fr

Francis Deswarte: «Boulin n'est pas mort noyé» - 20minutes.fr
EXCLUSIF - Le gendarme qui a découvert le corps du ministre le 30 octobre 1979 se confie...

Il se souvient encore de la gelée blanche qui recouvrait la forêt de Rambouillet (Yvelines), ce matin-là. Le 30 octobre 1979, Francis Deswarte a été le premier à apercevoir le corps de Robert Boulin à la surface de l'étang du Rompu. A 70 ans, ce retraité de la gendarmerie témoigne pour la première fois dans 20 Minutes et met à mal la thèse du suicide, privilégiée par la justice depuis trente et un ans.

Comment vous êtes-vous retrouvé au cœur de l'affaire Boulin ?
A l'époque, j'étais chef à la brigade motorisée de gendarmerie de Poissy. Le 30 octobre 1979, vers 7 h, on nous a appelés en renfort aux étangs. La mission était de rechercher « une haute personnalité susceptible de mettre fin à ses jours ».

Beaucoup de monde a participé aux recherches ?
Oui, il y avait des gendarmes, des policiers, des pompiers. On s'est réparti le secteur. Avec mon collègue, on est parti vers un petit chemin qui descendait. On s'est arrêté près d'un tas de bois pour fumer. Et derrière, j'ai vu une bagnole. Une 305. En levant les yeux, je l'ai vu dans l'étang. Il était à genoux. La tête hors de l'eau. Et il regardait vers sa voiture.

L'enquête a conclu au suicide par noyade. Avait-il vraiment la tête hors de l'eau ?
Oui, je suis catégorique. Robert Boulin n'est pas mort noyé. Ce n'est pas possible. Il était quasiment à quatre pattes. La tête hors de l'eau. Ma conviction, c'est qu'il tentait de ramper jusqu'à la berge. Et puis, il avait des traces sur le visage. Comme des griffures rouges.

Que s'est-il passé ensuite ?
Au bout de trente minutes, un ordre est tombé : nous avons été dessaisis de l'enquête. On m'a dit de rentrer chez moi. Je suis quand même resté sur place toute la journée.

Avez-vous été entendu ensuite ?
Ce n'est que deux ou trois mois plus tard que l'on m'a rappelé. Lors de l'audition, les policiers ont voulu me faire changer ma version. Alors que je parlais des traces sur son visage, ils m'ont expliqué que les pompiers avaient fait tomber le corps en le sortant de l'étang. Mais ce n'est pas vrai. J'étais là. Les pompiers l'ont sorti sans aucune difficulté.

Pourquoi parlez-vous aujourd'hui ?
Parce que cette affaire m'a marqué et que j'ai entendu beaucoup de mensonges. Il est temps de dire la vérité.

Recueilli par Vincent Vantighem

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