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dimanche 31 octobre 2010

Assemblée de Corse – Intervention de Nadine Nivaggioni at L'INFURMAZIONE PULITICA CORSA

Assemblée de Corse – Intervention de Nadine Nivaggioni at L'INFURMAZIONE PULITICA CORSA
Published octobre 31st, 2010 in Assemblée de Corse, FEMU A CORSICA (IPC/PNC), NATIONALISTE(S), Nadine Nivaggioni, PULITICA
» Vous avez devant vous une femme affaiblie moralement, psychologiquement ; une femme meurtrie dans sa chair, terrassée par la barbarie d’un acte assassin, révoltée par les méthodes policières, atterrée par les heures dramatiques que traverse la Corse. Chaque semaine, la logique meurtrière tue. Pourquoi ? Pour qui ? Jusqu’à quand ? Jusqu’à quel degré d’horreur ?

Sans verser dans le rappel exhaustif, il suffit de lire la presse de ces derniers jours pour être pleinement édifiés. Ici et là, des tentatives d’homicide et des assassinats alimentent malheureusement la chronique médiatique. Face à ces douloureux évènements qui s’enchaînent, qui se généralisent à toutes les régions de l’île, et qui n’épargnent personne, la Corse demeure globalement silencieuse.

Le corps social qui réagissait massivement il y a encore 15 ans, aujourd’hui se tait ou tout au moins paraît tétanisé. Est-ce l’impuissance ? Est-ce la peur ? Peut-on accepter avec fatalité cet instinct de mort ? Notre classe politique est face à ses responsabilités ; elle ne peut plus se cantonner aux simples incantations tant de fois exprimées.

Faut-il rappeler ici, par exemple, les propos tenus lors de l’assassinat de notre collègue Robert Feliciaggi ? Est-il opportun de souligner toutes les interventions qui suivirent les drames sans cesse renouvelés qui endeuillèrent la Corse ? Ne sommes nous pas d’ores et déjà dans une banalisation ? Je me refuse à y croire. Appeler à la vigilance citoyenne, à la prise de conscience et au sursaut de l’ensemble des décideurs me semble aujourd’hui une démarche indispensable. Aujourd’hui, c’est moi qui suis touchée.

Avant moi, d’autres l’ont été dans cet hémicycle. Combien d’autres le seront encore ? Des dizaines d’épouses, de mères, de filles, de sœurs éprouvent ces mêmes sentiments d’horreur dans un silence assourdissant. Parce que je suis une élue de la Corse, je ne pouvais pas imaginer un seul instant que le fauteuil que j’occupe, soit vide aujourd’hui. Parce que je suis une élue de la Corse, j’ai le devoir pour mes enfants, pour nos enfants à tous, de faire entendre une voix, dans l’espoir que d’autres après moi viennent s’associer à cette prise de conscience vitale.

A cet égard, je vous remercie Monsieur le Président, de m’accorder la parole quelques instants. Depuis 10 jours, des centaines de personnes m’ont apporté leur soutien, leur sympathie, leur affection et vous en êtes. Dans mon épreuve, chaque mot, chaque lettre, chaque visage, chaque étreinte est un moment de réconfort. Au nom de mes enfants, de notre famille et de moi-même, je remercie l’équipe des sténotypistes, le personnel du courrier, le personnel administratif ainsi que vous tous mes chers collègues; Merci pour vos témoignages sincères qui nous ont aidés à supporter notre douleur.

Nous le savons tous, la sécurité des personnes n’est pas une compétence de notre Institution, c’est le rôle cardinal de L’Etat. Remplit-il cette mission ? Nombreux sont ceux qui en doutent au regard des résultats d’enquête. Aujourd’hui, ne sommes-nous pas en droit de nous interroger sur la passivité de la police ? Assure-t-elle vraiment la sécurité des personnes en danger ? Faut-il dire avec la vox populi qu’elle compte les points; Ici, aujourd’hui, on jette aux chiens l’honneur et la vie des hommes.

Nous, qui avons acquis la confiance des corses par le suffrage, nous devons nous emparer de cette question sociétale. Le débat programmé sur le thème de la violence est bien évidemment une initiative que je salue mais il ne doit pas se contenter de circonscrire les causes. Nous devons lui donner un prolongement en tentant de peser résolument et efficacement sur le cours funeste des choses pour donner un sens profond à notre action politique. Au risque d’insister, osons dire qu’il ne devra pas avoir comme limite le sentiment de se donner collectivement bonne conscience. Mais je suis persuadée qu’il n’en sera rien, car notre responsabilité est cette fois ci à l’épreuve des faits. Quelle cité pourrait-on construire si elle est régie par la loi du «tu me gênes, je te tue» ? Posons-nous la question de l’utilité de nos engagements dans une société qui poursuivrait sur les pentes de la dérive.

Est-ce inéluctable ? Qui ici peut le supporter ou l’acceptersans réagir, sans agir ? A l’opposé du pays de la désespérance et des drames, il existe une voie, difficile certes, mais une voie quand même, une voie que nous, élus de la Corse, devons tracer tous ensemble. C’est celle de l’instinct de vie et de tous les jours à venir, que nous devons léguer, sans trembler ni faiblir, à nos enfants, à tous les enfants de la Corse.

Encore merci. «

Assemblée de Corse – Intervention de Nadine Nivaggioni du 28 octobre 2010

Net Neutrality: What's at Stake?

Net Neutrality: What's at Stake?
Hadopic et la loi sur le téléchargement mis en cause dans la liberté du net !!!





Net Neutrality: What's at Stake?
Tuesday, 19 October 2010 07:51 Pablo García-Mexía
The debate about the so called net neutrality has been going on for some time now: in other words, to what extent content flowing through the Internet must do so with complete freedom, away from any interference or filtering, or if, conversely, some agents (governments, telecommunications companies, service providers...) should be allowed to discriminate in favor of certain data. In the first case, the Net would be neutral; in the second, it would not.




The first choice advocates argue that the Internet was designed that way, open to any type of content, in order to promote a barrier-free or “end-to-end” communication. Thus, it is argued, episodes like two actually occurred would simply not be possible: those were the refusal of a particular Internet service provider to provide a channel for political propaganda against their own convictions, and the rejection of a telecommunications company to allow an Internet service provider to offer online phone service through the former company´s network. In other words, freedom would be at stake: political freedom in some cases, economic in others.


In addition, it is reasoned from that flank, net neutrality is a sort of guarantee for innovation: Without it, who would risk throwing onto the Internet as groundbreaking designs as at the time were those of Youtube, Google or Flickr? It is precisely the fact that any idea or content will circle the globe without obstruction that guarantees the permanent technological thrill and evolution in the Net (totalitarian censorship notwithstanding, of course, either from China, Iran or anywhere else).


Opponents of neutrality, however, point out that even today there are lots of Internet areas subject to some control (not all existing content on the Internet is accessible outright, while it´s also true that the trend clearly seems to be that of the end of "at no cost"). Furthermore, they say, this excessive tendency toward services "at no cost" is curiously the one having stifled innovation from many potential investors. Finally, the "discriminatory" functionality for certain content has always been present from its very inception on the Internet, a reason why eliminating it does not seem sensible.
In the U.S., both sides are clearly demarcated. On the one hand, the Obama Administration, headed by the Federal Communications Commission, together with some Democratic members of the House of Representatives, respectively involved in legislative initiatives aimed at erecting net neutrality as one of the technological distinctive signs of the political winds now blowing in the Federal Capital. Also in favor, among others, major content providers, to whom such legislation might notoriously benefit.


On the other hand, some of the main telecommunications companies, fearful that this legislation might reduce their maneuvering room in the Internet field, at a time where they are already facing the gradual but irreversible loss of the traditional voice business.
Somehow in-between Google and Verizon after their August 2010 deal, that would allow the former to pay for faster, better connections for its services: whether this proposal will prove or not fatally detrimental to net neutrality remains to be seen, given Google´s pivotal position in the Internet world and the fact that this company had hitherto been one of the bastions of the principle.


The issue is also relevant in Europe: the best example is the 2009 European Union (EU) legislation authorizing to disconnect users who download content illegally on file-sharing networks (P2P), even without a court order, this latter question having been left to the member States to decide. Such enactment follows the pattern of the well-known three-strike law in France, and has already begun to be implemented all over the EU, irrespective of the fact that the European Commission, late in 2009, has solemnly declared net neutrality as a principle to be upheld.


Thus for the European Union, and this is regrettable, net neutrality is an asset that must yield to the infringement of rights such as those of intellectual property. After that legislation, Europe departs from the model that will likely wind up prevailing in the U.S.


At the end of the day, that of net neutrality is the main current reflection on the Internet of a very old dilemma: that of freedom versus security. No matter how obnoxious certain behaviors could become, their prosecution should by no means imply annihilating freedom along the way.

Pablo García-Mexía, J.D., Ph.D.
Visiting professor of Internet law
The College of William & Mary

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Blanquette de veau à l’ancienne | Papilles et Pupilles

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The militarization of the Internet | Susan Crawford blog

The militarization of the Internet | Susan Crawford
blog
The militarization of the Internet
Someone needs to take a good hard look at those Internet surveillance stories being strategically placed on the front page of the New York Times.
There’s a trail here, I believe, that’s worth following. Here are some data points:
1. Cyberattack - there appears to be a deep interest in the ability to declare war online, as evidenced by cybersecurity research and public speeches by Herbert Lin, a key player who has worked on several cybersecurity reports for the National Research Council. Ethan Zuckerman has summarized a presentation by Lin, which included the following paraphrase of Lin’s remarks:
If we’re interested in pre-empting cyber attack, “you need to be in the other guy’s networks.” But that may mean breaking into the home computers of US citizens. To the extent that cloud computing crosses national borders, perhaps we’re attacking computers in multiple jurisdictions. Lin wonders whether a more authenticated internet will actually help us to pre-empt attack. And he reminds us that US Strategic Command asserts authorization to conduct “active threat neutralization” – i.e., logging into your machine to stop an attack in progress. . . .
Dr. Lin notes that it’s not a violation of international law to collect intelligence abroad. It’s possible to engage in covert action as regulated by US statute. And there’s an array of possible responses the US could launch in response to cyberattack (Lin pauses to note that he’s not advocating any of these) – we could attack enemy air defenses, hack their voting machines to influence an election, conduct campaigns of cyberexploitation to spy within those nations. Given all this, aren’t nations entitled to fear the consequences of a “free and open” internet? Might they reasonably choose to tighten national control over the internet?
2. A “more authenticated Internet” would obviously include using the leverage provided by network operators to permit only fully-authorized, identified machines to connect. The ability to remotely disconnect machines or devices until they are cleansed is now within reach for federal networks - this same capability will inevitably spread to private connections.
3. A “more authenticated Internet” would also include more-easily tappable applications as well as machines. That’s what FBI Director Mueller is talking about in this video at 3:29.
4. There must be deep stress inside the USG re what the overall public position of the Administration will be on enhancing surveillance, authentication, and the ability to declare war online. Secretary Clinton’s “Internet Freedom” speech of January 2010 made clear that the free flow of information online is an important component of the nation’s foreign policy.
5. Given this stress, the agencies that are most interested in forwarding cyberattack abilities, surveillance, guaranteed back doors for encrypted communications, and all the other trappings of a “more authenticated Internet” have an interest in portraying their vision of the future Internet as inevitable. Part of that campaign would logically be to get the story into the mainstream media.
6. So, here we go - another front-page story yesterday in The Times: “Officials Push to Bolster Law on Wiretapping.” This is a hugely contentious issue. Should law enforcement be able to require all technologies online to have “back doors” allowing officials to (essentially) require that the same information be produced to them that was produced during the circuit-switched telephone era?
7. The Internet is not the same thing as a telephone network. It’s a decentralized agreement to route packets of information to particular addresses. It has made possible unparalleled innovation, free speech, and improvements to human lives around the world. Retrofitting it to make it fit law enforcement’s (or national security’s) “authentication” needs would be an enormous, retrograde step.
But it would certainly help us wage war online.
October 20, 2010 | Filed Under Uncategorized
Comments
7 Responses to “The militarization of the Internet”
pablo garcia mexia on October 21st, 2010 3:38 am
Dear Professor Crawford:
Just read your article on the Internet’s militarization.
I fully share your view.
Congratulations for an excellent synthesis of the risks of comprimising Net neutrality from the “military” side.
You might be interested in checking other “sides” of the same issue and also a comparison with the European situation on my most recent blog post for the Oklahoma Law School technology review:
http://www.okjolt.org/index.php?option=com_content&view=article&id=116:net-neutrality-whats-at-stake
Best wishes.
Pablo García Mexía, J.D., Ph.D.
Visiting Professor of Internet Law
The College of William & Mary
C.E. Petit on October 22nd, 2010 1:31 pm
Well, I for one am not surprised, as I still have my DARPANet password in a file somewhere… the ‘net as we know it today began with DOD funding, sponsorship, etc.
Snide remarks about “return to the womb” are probably beyond me at the moment.
G.J. Gordo on October 29th, 2010 8:27 am
If the “authorities” succeed in requiring backdoors to every ‘net-enabled application, device, protocol, etc., then they will basically destroy all of the security that has been built up.
Unlike installing hardware in an access-limited secret room to tap phone lines, backdoors everywhere will be accessible by anyone who can crack the security. This effectively means that *all* security will be compromised.
Now try doing business on a net that has no security.
jbmoore on October 29th, 2010 9:23 am
Most of the systems hooked up to the Internet are Windows systems. Millions of them already have backdoors placed there by criminals. Now the “good” guys want to do the same thing legally. Windows is so vulnerable, it’s a big fat juicy target and any network it;’s connected to is the same. Look at the success of Stuxnet in Iran. Good luck militarizing Windows and Windows networks.. The DOD couldn’t even keep their own networks clean from trojans on USB sticks.
Alex K on October 29th, 2010 9:42 am
Scary, very scary…. To be fair though, we have been hearing news like this for quite some time now.
I am just wondering if the relatively slow bureaucracy of a government or an organised group of governments can keep up with the dazzling speed new technologies appear.
David Dennis on October 29th, 2010 11:08 am
One of the chief problems of cyber conflict is attributability–a “free and open Internet” provides numerous ways to obscure or hide an infiltration or attack. But doesn’t a “more authenticated Internet” inhibit our own national means of infiltration and attack, even as it protects us from other groups’ efforts?
Your point about the Internet being different from the phone system is also a good one. To think that law enforcement authorities would retain sole access to back door keys to digital systems is also a fool’s errand. The theft or leakage of that knowledge, as well as the inevitable improvement of brute-force cracking make the model of multi-authority access (general use vs. “official use” class of service) unsustainable. The inevitable rise of unauthorized or stolen “official use” makes the government’s vision of a “more authenticated Internet” a dangerous slippery slope.
Davi Ottenheimer on October 29th, 2010 1:14 pm
Nicely said. You probably don’t want/need another argument to cite regarding authentication but here is one I see more and more: to ease attribution needed for response and retribution attacks. The NSA is supposedly working on various ways to fingerprint cyberattack, for example, so their response easily can be justified without the usual fear of hitting the wrong or proxy source. It should be noted that they of course, while fingerprinting others, will retain ways to obfuscate and hide their own tracks.

samedi 30 octobre 2010

YouTube - Canta u Populu Corsu - Sintineddi

YouTube - Canta u Populu Corsu - Sintineddi
Groupe Corse: Canta u Populu Corsu
Chanson: Sintineddi

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Au secours, ma mère est sur Facebook! | Slate

Au secours, ma mère est sur Facebook! | Slate
Au secours, ma mère est sur Facebook!
L'arrivée des «vieux» est un danger pour Facebook. Et pour vous.

L'AUTEUR
Vincent Glad Vincent Glad est journaliste à Slate.fr. Ses articles
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Votre pire cauchemar est devenu réalité. Votre mère est sur Facebook. Après deux semaines de refus catégorique, pris de remords, vous l'avez finalement acceptée en amie. En signe d'amour, elle vous lâche un commentaire sur votre page: «J'ai dit à tout le monde (même à un déjeuner hier avec Cheryl, Paula, Jamie et son copain) que tu ne voulais pas m'accepter en amie... peut-être parce que tu ne veux pas que je sache ce que tu mijotes. LOL!». Ce commentaire n'est pas fictif. Il est un de ceux qui égaye le site Oh crap. My parents joined Facebook [Oh merde, mes parents sont sur Facebook].

L'arrivée des parents sur Facebook est toujours un moment douloureux. Comme un goût de fin de soirée: les parents débarquent par surprise à la maison et nous prient de pousser les amis vers la sortie, de ramasser les cadavres de bouteilles et de remettre les meubles en ordre. L'arrivée des «vieux» sur Facebook, c'était la bonne blague qu'on se refilait entre jeunes en se disant que ça n'arrivait qu'aux autres. C'est maintenant la réalité.

Les «parents», 16% des utilisateurs de Facebook en France

Une étude réalisée par le cabinet iStrategyLabs révèle en effet que la moyenne d'âge des utilisateurs s'élève sensiblement aux Etats-Unis. Alors que le cœur de cible originel, les 18-24 ans, est en quasi stagnation (+4,8% d'utilisateurs actifs au cours des 6 derniers mois), les 35-54 ans arrivent en masse (+190,2%). Sans même parler des plus de 55 ans qui débarquent par bus entiers (+ 513,7%). En tout, 71 millions d'Américains ont maintenant un compte Facebook, soit 23,5% de la population.

En France, même si l'on ne dispose pas de comparaison sur les six derniers mois, on remarque à l'usage que le vieillissement de la population Facebook a aussi commencé. Pour l'instant, les 35-54 ans représentent 16,1% des utilisateurs actifs français (contre 28,2% outre-Atlantique). Si on estime que notre pays a entre six mois et un an de retard par rapport aux Etats-Unis en terme d'usage du réseau social, on peut penser la tranche d'âge des parents deviendra dominante dans l'année qui vient et atteindra une proportion proche de celle outre-Atlantique.

Un jeune = un vieux

La stagnation observée chez les jeunes et l'arrivée massive de leurs aînés montre clairement que Facebook n'est plus le site à la mode et qu'il est en chute libre sur le fameux «hype cycle». Le temps des early adopters est révolu, le réseau touche maintenant un large public. Médiatiquement, la fièvre qui avait accompagné l'arrivée massive de Facebook en France (à partir de la mi-2007) est largement retombée et les journalistes sont maintenant concentrés sur Twitter.

OK, les «vieux» ont débarqué en masse sur Facebook, mais est-ce bien grave pour l'entreprise de Mark Zuckerberg?

En fait, dans l'esprit du jeune patron, un jeune = un vieux. L'objectif de Mark Zuckerberg, qui poursuit autant des buts mercantiles qu'idéologiques, est tout simplement de relier entre eux 6 milliards de personnes. Le problème de cette option universaliste est qu'il faut faire cohabiter toutes les générations entre elles. Les débuts de Facebook, fortement imprégnés de l'ambiance d'Harvard dans lequel il a été créé, ressemblaient à une grande fête entre membres de la jeunesse dorée: drague omniprésente (avec le poke, aujourd'hui en voie de disparition), photos de soirée, blagues potaches...

Options usine à gaz

Pour que la fête puisse continuer, Facebook doit mettre en place toute une série d'innovations, censés permettre de s'isoler au sein de son groupe social. Le site permet de créer des listes d'amis auxquelles on assigne le droit d'accéder aux différents contenus de notre page: photos, vidéos, commentaires... «Facebook va lancer dans les jours qui viennent un système qui permet de choisir qui peut lire chacun de nos statuts. C'est un outil qui permet de gérer l'arrivée de sa mère sur le réseau, c'est complètement lié», estime Patrice Bonfy, qui gère le blog Inside Facebook.

Problème: les options de Facebook sont une terrible usine à gaz et peu d'utilisateurs parviennent vraiment à les maîtriser. Quand bien même ils le pourraient, les enjeux d'une vie sont trop complexes, trop entremêlés pour se gérer à partir de simples listes: «amis proches», «bureau», «famille» ou «exs». Par exemple, comment gérer le fait qu'une de mes collègues de bureau est aussi mon ex? En tant que collègue, elle ne devrait pas avoir accès à mes photos de soirée. En tant qu'ex, elle ne devrait pas avoir accès à mon statut amoureux. Dans quelle liste je la place?

Modèle économique remis en cause

Ces casse-têtes, qui sont renforcés par l'arrivée des parents, ont déjà eu une conséquence terrible pour Facebook. Qui raconte encore vraiment sa vie dans ses statuts? Depuis quelques mois, l'usage a tendance à évoluer vers un partage de contenu non liés à la vie privée: liens vers des articles de journaux ou vidéos marrantes. «Les utilisateurs ont du mal à jongler entre leur aspiration à dire quelque chose et le fait de savoir qu'ils s'expriment devant 300 personnes. Tant qu'on a l'impression de donner, et non pas d'être observé, le système fonctionne. Mais le nombre d'amis et la diversité de ceux-ci dévaluent la qualité de la relation», estime Thibaut Thomas, consultant en réseaux sociaux et étudiant-chercheur au Celsa.

La nouvelle pyramide d'âge du site pose également un vrai problème économique à Facebook. Les adultes les plus âgés sont beaucoup moins enclins que leurs enfants à remplir les champs d'information, qui sont la base du modèle d'affaires (Facebook les revend aux annonceurs).

Mais plus largement, Facebook est en train de rater sa grande ambition, que rappelait récemment Mark Zuckerberg: «Permettre des échanges efficaces est important car cela rend le monde plus ouvert et cela donne la chance à chacun d'exprimer ses idées et d'initier le changement.» En s'ouvrant à tous, Facebook est devenu simplement un outil générique sur lequel on passe de moins en moins de temps.

Aujourd'hui, il est juste «normal» d'avoir un portable, un mail et un Facebook. On se souvient des moqueries, il y a quelques années, quand la grand-mère avait acheté son premier portable. Elle était un peu énervante d'ailleurs, mamie, à nous appeler pour un rien, mais on s'y était fait. Aujourd'hui, elle est un peu énervante, mamie, à nous laisser des commentaires sur notre wall, mais on s'y fera.

Vincent Glad

(photo: Reuters)

vendredi 29 octobre 2010

Terrorisme : Obama déterminé à «détruire» Al-Qaïda au Yémen

Terrorisme : Obama déterminé à «détruire» Al-Qaïda au Yémen
Terrorisme : Obama déterminé à «détruire» Al-Qaïda au Yémen
18 réactions | Réagir 29.10.2010, 21h24 | Mise à jour : 30.10.2010, 08h28
Cette fois encore, les Américains retiennent leur souffle. Une série d'alertes terroristes, prise très au sérieux par les autorités, met toute l'Amérique du nord sur le pied de guerre depuis vingt-quatre heures. Deux colis suspects ont été découverts vendredi matin en Angleterre et à Dubaï, dans deux avions cargo UPS et FedEx en provenance du Yémen et à destination des Etats-Unis.


Dans une courte allocution prononcée vers 22h30 vendredi depuis la Maison-Blanche, Barack Obama a confirmé «une menace terroriste crédible». Ces colis «contiennent apparemment des explosifs», selon le président américain. Il a précisé que les paquets suspects étaient adressés à des «institutions juives», situées à Chicago, son fief, où il devait se rendre pour un meeting politique et passer la nuit du samedi au dimanche, à deux jours des élections législatives.

Selon ABC news, le paquet intercepté à l'aéroport d'East Midlands, près de Nottingham, au centre de l'Angleterre, contenait une carte d'encre remplie de près d'une livre de poudre blanche, et non noire. La ministre britannique de l'intérieur, Theresa May, a confirmé que le paquet «contenait effectivement du matériel explosif» en ajoutant qu'une enquête était en cours pour savoir s'il était susceptible de fonctionner.

Des explosifs cachés dans une cartouche d'imprimante

Cette poudre blanche pourrait être de la penthrite, un explosif très puissant, utilisé lors de l'attentat raté de Noël 2009 par un jeune Nigérian, rapportent des médias américains. La penthrite aurait été dissimulée dans des téléphones portables dans le colis découvert à Dubaï.

La Maison Blanche a remercié vendredi l'Arabie Saoudite qui a permis «d'obtenir des renseignements relatifs à l'imminence d'une menace émanant du Yémen». Plusieurs quotidiens londoniens affirment ce samedi que les Etats-Unis ont été alertés par le service de renseignements britannique MI6. Le Daily Telegraph a indiqué que le MI6 a découvert l'existence des colis grâce à une information donnée par un de ses agents responsable pour le Yemen et le Guardian précise que le MI6 a immédiatement averti Washington, à 02h28 GMT vendredi.

Le fait que les paquets aient été expédiés du Yémen oriente les soupçons vers la branche d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique, qui a déjà tenté de s'en prendre aux Etats-Unis, et hier soir, Obama s'est dit déterminé à «détruire» Al-Qaïda au Yémen. «Nous continuons à renforcer notre coopération avec le gouvernement yéménite afin de déjouer de nouveaux attentats et de détruire la branche d'Al-Qaïda», dans la péninsule arabique, a affirmé le président américain, précisant que son conseiller pour l'anti-terrorisme, John Brennan, avait parlé au président du Yémen, Ali Abdallah Saleh. Sanaa a de son côté, sous couvert d'anonymat d'un haut responsable politique, voulu témoigner de sa bonne volonté.


VIDEO. L'intervention de Barack Obama






Leparisien.fr


Toutes les réactions Vos réactions | 18 réactions
01 fatalitas le 30/10/2010 à 08h28
Formatage
Votre disque dur demande à être formaté. Eteignez TF1 et allumez votre cerveau. Lire
02 hawai le 30/10/2010 à 08h17
pff n'importe quoi ces attentats
certains ont oublié ou peut-être trop jeunes lors des faits les attentats du 11 septembre 2001 au états unis 3000 morts, le 09 août 1982 à paris 6 morts et 22 blessés, 8 attentats en 1995 à paris 10 morts et prés de 200 blessés de leur vie, 7 juillet 2005 à londres 56 morts et 700 blessés, 11 mars 2004 à madrid 200 morts et 1400 blessés,pour certains handicapés jusqu'à la fin etc etc etc etc etc mais vous avez raison jérome pff n'importe quoi ces histoires d'attentats Lire

When God Made You

mercredi 27 octobre 2010

La guerre des monnaies, dernière étape de la crise | Slate

La guerre des monnaies, dernière étape de la crise | Slate

La guerre des monnaies, dernière étape de la crise
LA CRISE N'EST PAS FINIE - 2007-2010: voici trois ans que notre économie est en crise. Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes étudie la période récente et nous livre son diagnostic: pour en sortir, il va falloir régler des problèmes structurels graves.

- Un trader de la Bourse de Frankfort, le 17 août 2007. REUTERS/Kai Pfaffenbach -
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Jean-Hervé Lorenzi Président du Cercle des Economistes. Ses articles
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Les débats économiques sont parfois simplistes et décalés par rapport à la réalité. C’est ainsi que nous avons passé les six derniers mois à écouter des débats stériles pour savoir si nous étions confrontés à une reprise franche, à une reprise molle, ou à une rechute (le fameux «double-dip»). Les analystes, en début d’année, regardaient avec optimisme la forte croissance aux Etats-Unis et les signes d’accélération de l’Allemagne, et évoquaient le risque d’inflation; aujourd’hui ils se concentrent sur le freinage de la croissance américaine et le risque de déflation. Ceci illustre la confusion qui est faite entre un cycle économique normal et la crise que nous vivons, c’est-à-dire un certain nombre de dérèglements fondamentaux de l’économie mondiale.

L'économie est toujours déréglée

En réalité, un certain nombre d’évolutions sont du domaine du prévisible. La crise est loin d’être finie, comme le montrent l’insolvabilité croissante des ménages aux Etats-Unis ou en Espagne, la taille des déficits publics, le niveau du chômage, etc., et ceci implique que le scénario le plus probable est celui d’une croissance molle et durable dans les pays de l’OCDE.

Mais sortir de cette croissance molle imposerait d’être capables de résoudre un certain nombre de problèmes structurels graves (le surendettement des ménages et des Etats, la recherche de rendements anormalement élevés du capital, les transferts massifs d’activités et des capacités de production des pays de l’OCDE vers les pays émergents) et d’éviter les dangers liés aux faux remèdes qui ont été mis en place (l’expansion non maîtrisée des liquidités à l’échelle mondiale, conduisant à la volatilité dramatique, à nouveau, des prix des matières premières, aux flux de capitaux déraisonnables vers les pays émergents).

Alors, on peut dire aujourd’hui sans risque de se tromper que nous sommes encore dans des dérèglements de l’économie mondiale qui sont le synonyme de crise. Pour cela, parmi de nombreux autres, un indicateur permet de comprendre à quel point il y a comme une impossibilité de réguler l’économie mondiale. En effet, les bilans des banques centrales attestent de ces difficultés rémanentes. En janvier 2007, le bilan de la BCE était de 900 milliards d’euros tandis que celui de la FED approchait les 1.200 milliards de dollars. En 2010, le bilan des deux banques centrales majeures ont doublé pour atteindre 1.971 milliards d’euros pour la BCE et 2.300 milliards de dollars pour la FED, comme le montre le graphique ci-dessous.



Source: Bloomberg

Jusqu’à mi-septembre 2008, l’allocation des actifs des banques centrales avait progressivement évolué vers des opérations de refinancement de maturité croissante. Le 15 septembre 2008, la faillite de Lehman Brothers amorce une seconde phase, dont nous ne sommes pas réellement sortis, avec la reprise d’actifs financiers complexes non liquides par les banques centrales. Pourquoi? Parce que les actifs financiers au bilan des banques apparaissaient difficiles sinon impossibles à évaluer. Des milliards d’euros de produits structurés ne valant plus rien grevaient les bilans des banques qui ne se prêtaient plus entre elles. La titrisation avait aggravé la situation en réunissant au sein de mêmes produits structurés, des actifs de qualité et d’autres dépréciés, empêchant la lecture transparente des bilans des banques.

La principale inquiétude réside aujourd’hui dans le fait que le bilan des banques centrales n’a presque pas évolué depuis cette défaillance. L’intervention des banques centrales fut d’abord une solution d’urgence pour soutenir un secteur financier indispensable au financement de l’économie. Or, ces interventions n’ont que partiellement relancé la liquidité interbancaire. Les banques centrales n’ont encore d’autre alternative que de conserver les actifs dépréciés. Cela nous montre que la crise risque de se prolonger, car les banques, une fois leurs fonds propres reconstitués, devront apurer leur passif auprès des banques centrales pour que l’activité interbancaire reprenne. Or, ceci est une condition sine qua none à la reprise d’une croissance vigoureuse. Plus fondamentalement, la logique des évènements 2007-2010 fut unique, liée à un déséquilibre de l’économie réelle. Certes, les chocs financiers furent divers, mais ils procédaient tous d’une même raison, l’abondance de liquidités et sa conséquence: le surendettement des ménages et des Etats. »»» LIRE LA SUITE

Jean-Hervé Lorenzi

1. Nous sommes au cœur d'une crise de l'économie réelle

Lorsque, dans quelques années, l'on réexaminera cette période, on s'apercevra que jamais le monde ne fut confronté à un tel transfert d'activités des pays de l'OCDE vers les pays émergents. Pourquoi une telle brutalité dans ces mouvements, source de tensions macro-économique insoutenables? Lire la suite...

2. Une crise déclenchée et entretenue par l'excès de liquidité

Le mot important est «inutile». Il est impossible de comprendre l'origine de la crise bancaire, l'incroyable créativité en termes de produits financiers totalement désolidarisés de l'économie réelle si nous n'avons pas en perspective cette masse inconnue jusqu'alors, par son ampleur de liquidités auxquelles les banquiers ont trouvé des usages purement financiers. Lire la suite

3. La dérive des processus et produits financiers

Pour bien comprendre les crises financières telles qu’elles ont pu se développer dans ces trois dernières années, tant celles des subprimes que des dettes souveraines, il faut en prendre le produit le plus emblématique, le plus discutable car il présente des aspects négatifs mais également positifs de cette période d’explosion de la finance. Il s’agit évidemment de la titrisation. Lire la suite

4. Les conséquences des dérives financières

Le résultat de ces excès, de ces risques inutiles, de ces erreurs de conception, ne s’est pas fait attendre. Un monde sans liquidités organisées fait peur, crée ce qui est le cœur de toute crise financière, c’est-à-dire la perte de confiance. Lire la suite

5. Trois points d'inquiétudes

Partie d’un déséquilibre majeur entre l’offre et la demande de biens à l’échelle mondiale, d’un excès d’épargne et d’une explosion de liquidités, la crise n’est aujourd’hui pas finie. Lire la suite

mardi 26 octobre 2010

BitDefender fait du ménage dans votre compte Facebook - 20minutes.fr

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Les retraites: un problème sans solution ? » Article » OWNI, Digital Journalism

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LES RETRAITES: UN PROBLÈME SANS SOLUTION ?

Une belle-mère demande à son gendre de lui faire un point sur l'avenir des systèmes de retraite en France. Dialogue...

TAGS capitalisation, démographie, générations, ownipolitics, réforme des retraites, répartition, retraite
PAR ALEXANDRE DELAIGUE (ECONOCLASTES) LE 26/10/2010
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Autour d’une table. Sur celle-ci, les reliefs d’un dîner. En bruit de fond, on entend un air de musique interrompu parfois par des bruits de vaisselle en provenance de la cuisine voisine.

Belle-mère : Mon gendre, j’ai une question à vous poser.

Gendre (un peu inquiet) : Je vous écoute, madame. De quoi s’agit-il?

Belle-mère : Voilà. Il y a quelques jours, mon mari et moi recevions ici quelques amis et collègues. Vous connaissez mon mari; bien évidemment, ils ont passé la soirée à discuter politique. Je n’ai que peu de goût dans ce domaine, et en général n’en parle pas. Mais là, à un moment, est arrivée la question des retraites. Un sujet qui, vous le savez, va très bientôt nous concerner. Je dois vous avouer, à ma grande honte, que je ne me suis guère préoccupé de cette question; mais la conversation m’a inquiétée. Je n’ai rien compris, mais tous nos amis semblaient persuadés d’un problème; et tous avaient des propositions très différentes pour le résoudre, et se sont vivement opposés. Après cela, je me trouve dans la plus grande confusion. Alors je me suis dit que peut-être, vous pourriez m’éclairer. Qu’est-ce exactement que ce problème des retraites?

Gendre (visiblement soulagé) : Cela peut se comprendre facilement. Dans tous les pays, il y a des gens qui sont en âge de travailler, et des gens qui ne sont pas en âge de travailler, soit trop jeunes, soit trop âgés. Pour simplifier, on dit que les gens d’âge compris entre 15 et 64 ans sont en âge de travailler, et pas les autres. On appelle ratio de dépendance (désolé – je sais que vous n’aimez pas le jargon) le rapport entre le nombre de personnes en âge de travailler et les autres. Or, sous l’effet de la baisse de la natalité dans nos pays, et surtout de la hausse de l’espérance de vie, ce ratio de dépendance est appelé à considérablement diminuer au cours des 40-50 prochaines années : les populations vont avoir tendance à diminuer, et à vieillir. Aujourd’hui, il est d’environ 5 dans ces pays, ce qui signifie qu’il y a 5 personnes en âge de travailler pour une personne inactive. Étant données les tendances actuelles, il pourrait passer à 2,5 vers 2050; ce qui signifie que chaque personne en âge de travailler aura en moyenne, à sa charge, deux fois plus de gens qu’aujourd’hui.

Belle-mère : Cela ne semble pas un si grand changement…

Gendre : Détrompez-vous. Il y a quelques années, l’ONU a calculé « l’équivalent immigration » du déficit démographique dans différents pays. Pour maintenir la population française constante entre 1995 et 2015, ont-ils calculé, il faudrait d’ici là accueillir 1,5 millions d’immigrants actifs. Cela ne fait pas beaucoup : environ 27 000 migrants par an, soit moins que l’immigration française actuelle. Mais maintenir la population ne prend en compte que l’effet de la natalité réduite; pour maintenir le ratio de dépendance, c’est-à-dire compenser le fait que les personnes vivent plus âgées, il faudrait accueillir d’ici 2050 94 millions d’immigrants, soit 1,7 millions de personnes par an. La population française passerait alors à 160 millions de personnes. A titre de comparaison, il y a environ 800 000 naissances par an en France. Vous voyez que de tels chiffres sont considérables : il n’est ni possible, ni souhaitable, que la population française augmente dans de telles proportions.

Belle-mère : mais alors, concrètement, qu’est-ce que cela signifie?

Gendre : cela signifie que les retraites vont coûter de plus en plus cher. Or elles sont prélevées sur les revenus des actifs sous forme de cotisations; ceux- ci vont donc faire l’objet d’un prélèvement qui va s’élever. Ou alors, ce sont les pensions de retraite qui baisseront. Il y a un effet qui vient mitiger cela, c’est celui de la croissance économique; si l’on reste sur le rythme du 20ème siècle, le revenu par habitant a augmenté d’environ 2% par an. A ce rythme, les revenus sont pratiquement multipliés par trois en 50 ans. Mais utiliser cette croissance pour financer les retraites risque de poser quelques problèmes.

Belle-mère : lesquels, exactement?

Gendre : déjà, il n’est pas certain que cela suffise. Les coûts du vieillissement de la population ne se limitent pas au coût des retraites; il faut aussi compter le coût accru du système de santé, car les personnes âgées consomment plus de soins, et les soins médicaux coûtent de plus en plus cher. Par ailleurs, nous ne savons pas du tout si la croissance future sera la même que celle du siècle dernier. Il n’est pas impossible que le vieillissement de la population réduise cette croissance, pour diverses raisons. D’abord, parce que les personnes en âge de travailler seront moins incitées à le faire si elles constatent qu’une part croissante de leur salaire est absorbée par les prélèvements de retraite. Mais aussi parce que la croissance implique un rythme relativement rapide de changements techniques. Regardez vos parents, comme ils ont du mal à se faire à l’usage de l’ordinateur. Si une grande partie de la population connaît des difficultés pour s’adapter aux nouvelles techniques, cela peut ralentir la croissance.

Belle-mère : excusez-moi, mais pourquoi ne devrait-on ponctionner que les salaires des personnes qui travaillent? J’entends à la radio le petit jeune, vous savez, le facteur…

Gendre : Olivier Besancenot?

Belle-mère : oui, c’est cela. Donc hier, je l’ai entendu à la radio, et il disait qu’il faudrait financer les retraites en taxant les profits, qu’il dit très élevés, des entreprises. N’est-ce pas une bonne idée?

Gendre : hélas, madame, cela ne change pas la situation. Les entreprises font leurs calculs sur la base de leur profit après impôts. Pour maintenir ceux-ci avec des impôts accrus, elles seraient amenées à réduire les salaires de leurs employés : ceux-ci se retrouveraient donc dans la même situation qu’avec des impôts accrus. Peut-être que les taux de profits des entreprises pourraient, toutefois, baisser; mais cela aurait des effets sur la croissance, en réduisant les revenus issus de l’activité entrepreneuriale, et donc en dissuadant celle-ci. Quoi que l’on fasse, on en revient au même problème : ceux qui travaillent devront supporter une charge accrue.



Belle-mère : mais… il y a beaucoup de gens qui ne travaillent pas, beaucoup de chômeurs. Si tous ces gens trouvaient du travail, cela arrangerait les choses, non?

Gendre : évidemment. Mais n’oubliez pas que le problème est avant tout un problème de répartition de la population entre ceux qui sont en âge de travailler et les autres; même si tous ceux qui sont en âge de travailler le font, le problème subsiste.

Belle-mère : si je comprends bien, vous êtes en train d’expliquer que les retraites sont compromises; pensez-vous que mon mari et moi devrions mettre plus d’argent de côté? Et de façon générale, que tout le monde devrait en faire autant?

Gendre : vous touchez là l’une des questions les plus récurrentes sur les retraites. Il existe deux façons de payer pour les retraites, que l’on appelle répartition et capitalisation. La répartition, c’est le système qui existe actuellement en France : on prélève des cotisations sur ceux qui travaillent pour verser des pensions aux retraités. La capitalisation, de son côté, consiste à faire en sorte que les gens constituent un capital au long de leur vie active, et consomment celui-ci lorsqu’ils sont en retraite. Pour cela, on voit apparaître différents mécanismes, facultatifs ou obligatoires, et faisant parfois l’objet d’incitations fiscales. Vous avez peut-être entendu parler des fonds de pension?

Belle-mère : eh bien, certes… je connais le mot. L’autre soir, l’un des amis de mon mari semblait dire que c’était une catastrophe que cela n’existe pas en France. Mais à part cela…

Gendre : les fonds de pension sont des organismes qui gèrent l’épargne-retraite des gens, dans les pays ou les retraites sont fondées sur la capitalisation. De ce fait, ils disposent de masses de capitaux importantes, qu’ils vont ensuite placer sur les marchés financiers. Et effectivement, certains recommandent, puisque les retraites par répartition sont soumises à des difficultés, d’adopter en complément un système de retraites par capitalisation, voire de remplacer l’actuel système par un système de fonds de pension. Mais il y a plusieurs raisons d’être sceptique. Premièrement, la transition d’un système par répartition à un système par capitalisation est difficile : il faut que pendant la transition, les actifs paient à la fois les pensions de l’ancien système et se constituent un capital : on retrouve le même problème qu’avant, les actifs doivent payer. Deuxièmement, la différence entre capitalisation et répartition n’est pas si importante qu’on le pense. Pour que la capitalisation fonctionne, il faut qu’au moment ou les retraités dépensent le patrimoine qu’ils ont accumulé, il y ait des actifs qui souhaitent le leur acheter… Au total, C’est donc toujours à un prélèvement sur le revenu des actifs que l’on revient.

Belle-mère : oui, mais mettre de l’argent de côté pendant plusieurs années rapporte, ce que ne fait pas un argent qui va directement aux retraités. N’y a- t-il pas là une différence?

Gendre : Oui, les revenus épargnés rapportent des intérêts. Mais dans un système par répartition aussi, vous touchez plus que vous n’avez cotisé, du fait de la croissance économique. Vous recevez votre pension au moment ou les salaires des actifs ont augmenté, du fait de celle-ci. Ce qui donne d’ailleurs lieu à un résultat central de l’économie des retraites : si les taux d’intérêt sont égaux au taux de croissance, capitalisation et répartition sont exactement équivalents. Si les taux d’intérêt sont supérieurs au taux de croissance, c’est la capitalisation qui a l’avantage; si la croissance est supérieure aux taux d’intérêt, c’est la répartition qui a l’avantage.

Belle-mère (semble un peu distraite) : Oui, heu… Et donc maintenant, qu’est- ce qui est le mieux?

Gendre : jusqu’à la fin des années 70, c’était la répartition; depuis, le rendement de la capitalisation est devenu supérieur. Cela fait partie des arguments favorables à la capitalisation; beaucoup se disent que ce serait une meilleure affaire pour les retraités que le système actuel. Mais cela ne résout pas la question de la transition d’un système à l’autre. Et en pratique, ce n’est probablement pas la raison pour laquelle existe une telle pression favorable à la capitalisation. La vraie raison, c’est qu’un système de fonds de pension « à la française » constituerait une considérable aubaine pour l’industrie financière en France (banques et compagnies d’assurance). Cela leur offrirait d’importantes quantités de capitaux à gérer, et sans grande difficulté, puisque ces placements feraient l’objet d’avantages fiscaux. Après tout, si aujourd’hui quelqu’un veut épargner pour sa retraite, strictement rien ne l’empêche de le faire : il doit simplement payer des impôts. On peut trouver de très bonnes raisons pour réduire la fiscalité qui pèse sur l’épargne; mais il n’y a aucune raison de favoriser spécifiquement l’épargne gérée par de grandes institutions financières, par rapport à celle de l’individu qui décide d’acheter des titres en propre. Sauf bien entendu si l’on a une autre idée derrière la tête.

Belle-mère (semble totalement perdue) : Quelle idée?

Gendre : l’idée de verrouiller le capital des grandes entreprises françaises en faisant en sorte qu’elles soient au bout du compte contrôlées par des fonds de pension nationaux que l’on incite à investir dans ces entreprises. Ce qui permet d’éviter que des étrangers ne prennent le contrôle de ces entreprises, et que celles-ci restent les chasses gardées de nos classes dirigeantes. C’est un objectif bien éloigné de la sauvegarde des personnes âgées, vous conviendrez.

Belle-mère (bâille) : C’est très intéressant ce que vous dites… Mais alors, quelle est la solution au problème des retraites?

Gendre : il n’y en a pas.

Belle-mère : Vraiment pas?

Gendre : Non. Il n’y a pas de politique qui permettrait de résoudre le problème de façon magique. A terme, il faudra faire payer un peu plus les cotisants, réduire un peu les pensions de retraite, peut-être combiner cela avec une augmentation de l’âge de la retraite. Sous quelle forme? Nous ne pouvons pas le savoir aujourd’hui. Il faudra probablement s’adapter au cours du temps, avec des réformes mises en oeuvre au fur et à mesure, qui dépendront des équilibres politiques et des circonstances à venir. Pour l’instant on se contente de faire quelques économies en réduisant à terme les pensions des retraités, en augmentant un peu la durée de cotisation et en ramenant certains systèmes plus avantageux vers la moyenne générale; mais si cela va trop loin dans le sens d’une réduction des revenus des retraités, les gens s’adapteront en épargnant un peu plus, ou accepteront l’idée de vivre plus chichement lorsqu’ils cessent de travailler; ou, encore, les personnes âgées profiteront de leur nombre pour exiger des gouvernements des pensions plus confortables. Pour faire rapide, nous ne savons pas ce qui va se passer, et les diverses réformes gouvernementales n’y changeront pas grand-chose.

Belle-mère (semble penser à autre chose) : Bon, bien tout cela est très intéressant. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris…

Gendre : Je peux vous réexpliquer certaines choses, si vous le souhaitez.

Belle-mère : Non merci! En tout cas je me sentirai moins désemparée la prochaine fois que mon mari et ses amis parleront de ce sujet. Vous savez, mon mari apprécie toujours vos explications. Mais…

Gendre : Oui?

Belle-mère : Quand même, ne pensez-vous pas que si la jeune génération d’aujourd’hui avait plus d’enfants, cela arrangerait les choses?

Gendre : Extrêmement peu. Je vous l’ai dit, c’est un problème d’allongement de la durée de vie beaucoup plus que de natalité, et la natalité théoriquement nécessaire pour maintenir la situation démographique est à la fois irréaliste et peu souhaitable.

Belle-mère : Quand même, je continue de penser que si les jeunes d’aujourd’hui avaient plus d’enfants… D’ailleurs, je me disais que vous…

Gendre (se lève brusquement) : Oh, mais nous discutons, et pendant ce temps, votre fille est seule à ranger la cuisine. Je vais aller l’aider un peu.

Le gendre quitte la pièce précipitamment. La belle mère reste seule perdue dans ses pensées. Puis elle se lève et à son tour se dirige vers la cuisine.

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Publié sur le blog d’éconoclaste, extrait du livre « Sexe, drogue… et économie », Alexandre Delaigue & Stéphane Ménia, Pearson, 2008

crédits photos Flick’r Vetustense et Spacelion

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dimanche 24 octobre 2010

sempre provenco' Site - grand changement :transférer votre blog Windows Live Spaces sur WordPress.com.

sempre provenco' Site - grand changement :transférer votre blog Windows Live Spaces sur WordPress.com.

grand changement :transférer votre blog Windows Live Spaces sur WordPress.com. Oct 25, '10 2:35 AM
for everyone
Category: Other


Cher utilisateur de Windows Live Spaces,

Votre compte Spaces va subir des modifications importantes et vous allez devoir prendre une décision. Nous sommes heureux de vous annoncer notre partenariat avec WordPress.com, service de blogs innovant et performant, qui va ouvrir de nouvelles perspectives au blogueur que vous êtes. Nous allons vous aider à transférer votre blog Windows Live Spaces sur WordPress.com. Vous pouvez aussi choisir de le télécharger pour réutiliser plus tard son contenu. Sachez que le 16 mars 2011, votre espace perso sera fermé.

La nouvelle version des services Windows Live nous a permis d'apporter un certain nombre de modifications et d'améliorations. Nous avons choisi ce partenariat pour offrir à nos utilisateurs une solution de création de blogs performante. Ces changements vous touchent directement, c'est pourquoi nous espérons que ce message répondra à toutes les questions que vous pourriez vous poser.


Pourquoi un tel changement ?
Nos clients ont réclamé des fonctionnalités de création de blogs plus performantes, notamment un système de statistiques intégré, l'enregistrement automatique des brouillons et une technologie de lutte contre le courrier indésirable plus efficace. Notre partenariat avec WordPress.com vous offre un service de blog complet et gratuit. Nous aiderons les détenteurs d'un blog sur Windows Live Spaces à déplacer ce qu'ils ont déjà créé et à vivre sereinement la transition avec WordPress.


Quelles sont les dates à retenir ?
À partir de fin septembre 2010, lorsque vous vous rendrez sur votre espace perso Windows Live, vous aurez la possibilité de mettre à niveau votre blog en le transférant sur WordPress.com et de télécharger votre contenu afin de le sauvegarder en vue d'une réutilisation.

À partir du 4 janvier 2011, vous ne serez plus en mesure de modifier votre blog Spaces, mais vous pourrez continuer à consulter les anciens billets, télécharger votre contenu pour le sauvegarder et transférer votre blog sur WordPress.com.

Le 16 mars 2011, Windows Live Spaces sera fermé et vous ne pourrez plus accéder à votre blog sur Spaces ni le transférer.


Ce que vous devez faire avant la fermeture de Windows Live Spaces
À partir de la fin septembre, quand vous vous rendrez sur votre espace perso, vous aurez le choix entre les solutions suivantes :
Mettre à niveau votre blog en le transférant sur WordPress.com - Nous vous fournirons une méthode simple pour déplacer vos billets et commentaires vers WordPress.com.
Télécharger votre blog – Vous pouvez télécharger vos anciens billets afin d'en conserver une copie. Vous pouvez également effectuer cette opération, puis transférer votre blog sur WordPress.com.
Supprimer votre espace perso - Si vous décidez de ne pas conserver d'espace perso, vous avez la possibilité de le supprimer définitivement. Si vous souhaitez en enregistrer le contenu, veillez à le faire avant de supprimer votre espace perso.
Si vous n'arrivez pas à prendre une décision, prenez votre temps – Au cours des mois à venir, Windows Live Spaces vous laisse le temps de la réflexion en restant accessible. Nous espérons tout de même que vous ne tarderez pas à vous laisser tenter par les nombreux atouts de WordPress.com.
Remarque : certains contenus tels que les gadgets, le livre d'or, les listes, les notes et les brouillons de billets ne seront pas transférés. Consultez le Forum Aux Questions pour en savoir plus sur la façon de conserver ce type de contenus.

Accédez à votre espace perso pour choisir la solution qui vous convient.


Ce que WordPress.com vous offre
Tous vos billets, commentaires et liens seront transférés, et vous pourrez partager toutes les mises à jour de votre blog avec vos amis Messenger.

Sur WordPress.com, vous disposerez d'outils permettant de suivre l'activité de votre blog et de connaître ses visiteurs. Vous pourrez utiliser des mots clés qui permettent aux autres de vous trouver plus facilement ou vous mènent aux personnes qui vous ressemblent. Ce site gère efficacement les commentaires et présente un excellent système de prévention contre les rétroliens indésirables. En savoir plus (Page en anglais)

Nous vous remercions de votre fidélité à Windows Live et espérons que vous aimerez bloguer avec WordPress.

Cordialement,

L'équipe Windows Live


Forum Aux Questions
Q : Qu'est-ce que WordPress.com ?
R : WordPress.com est un site de blog gratuit, comparable à Windows Live Spaces. Sur WordPress.com, vous découvrirez des thèmes et des widgets pour personnaliser votre blog, ainsi que des d'outils permettant de suivre l'activité de votre blog et de connaître ses visiteurs. Vous pourrez utiliser des mots clés qui permettent aux autres de vous trouver plus facilement ou vous mènent aux personnes qui vous ressemblent. Ce site gère efficacement les commentaires et présente un excellent système de prévention contre les rétroliens indésirables.

Q : Que devient mon contenu Windows Live Spaces et qu'est-il possible de transférer ?
R : Voici une liste de fonctionnalités actuellement disponibles sur Windows Live Spaces et ce que vous pouvez attendre :

Blogs et commentaires : Si vous choisissez la migration ou le téléchargement, le contenu du blog (y compris les photos, les vidéos et les commentaires insérés) sera pris en compte.
Photos : Les photos qui ne font pas partie du blog mais de Windows Live seront conservées sur SkyDrive et vous pourrez continuer à les partager si vous le souhaitez. Les photos qui faisaient partie de votre blog seront transférées si vous choisissez de faire migrer votre blog. Si vous ajoutez des modules fournis par d'autres services utilisés pour partager vos photos, sachez qu'ils ne seront pas transférés.
Les visiteurs sauront où vous trouver : Si vous choisissez la migration, les liens existants vers votre blog et des articles spécifiques continueront à fonctionner et vos visiteurs seront redirigés vers votre nouvel emplacement sur WordPress.com. Vous pourrez également tenir vos amis au courant de vos derniers billets sur Windows Live Messenger.
Blogs privés : Si vous avez un blog privé, il restera privé si vous n'en décidez pas autrement au moment de la migration. Vous serez en mesure de partager votre blog avec vos amis Windows Live Messenger ou de choisir d'inviter uniquement certaines personnes sur WordPress.com.
Gadgets, livre d'or, listes, notes et brouillons de billets : Vous ne pourrez malheureusement pas déplacer ces éléments. Au cours des mois à venir, il est conseillé de publier vos brouillons et de déplacer le contenu des listes et des notes vers votre blog avant la migration.
Modules Profil et Contacts : Ces informations sont conservées sur Windows Live. Vous pouvez ajouter votre nouveau blog à votre profil et le partager avec vos amis.

Q : Que se passera-t-il d'ici la fermeture de Windows Live Spaces ?
R : À partir de fin septembre 2010, lorsque vous vous rendrez sur votre espace perso, vous aurez la possibilité de mettre à niveau votre blog en le transférant sur WordPress.com et de télécharger votre contenu afin de le sauvegarder en vue d'une réutilisation. Votre espace perso sera toujours disponible et vous pourrez continuer à y publier vos billets. À partir du 4 janvier 2011, vous ne serez plus en mesure de modifier votre blog Windows Live Spaces, mais vous pourrez continuer à consulter les anciens billets, télécharger votre contenu pour le sauvegarder et transférer votre blog vers WordPress.com. Le 16 mars 2011, Windows Live Spaces sera fermé et vous ne pourrez plus accéder à votre blog ni le transférer.

Q : Où puis-je obtenir plus d'informations ?
R : Êtes-vous parent d'un enfant qui utilise Windows Live Spaces ? Avez-vous un blog privé ? Utilisez-vous Writer pour publier sur Windows Live Spaces ? Avez-vous d'autres questions ? Consultez notre Centre d'aide pour obtenir des informations et des ressources supplémentaires.


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L’usager des grèves n’est qu’un personnage de fable,extraits du site OWNI

L’usager des grèves n’est qu’un personnage de fable
Posted: 24 Oct 2010 09:24 AM PDT
Dans ses Mythologies, publiées en 1957, Roland Barthes consacre un article à l’usager de la grève. Au sein de cet ensemble critique, l’usager est pris en otage, une fois n’est pas coutume, entre les romains aux cinéma et les martiens, l’Abbé Pierre et Greta Garbo, le strip-tease et la nouvelle Citroën. Si l’usager de la grève a pourtant toute sa place dans ce recueil, c’est qu’il est, lui aussi, un mythe. Un mythe assez bruyant et aux contours désormais suffisamment nets pour paraître réel – mais un mythe tout de même. C’est-à-dire une construction de l’esprit, une affabulation, une invention pure et simple. Il n’y a pas plus d’usager de la grève que de beurre en broche.

Note : Ce texte a été publié sur Relectures à l’occasion des grèves de novembre 2007. Il a ensuite été supprimé du site : ce n’était qu’un billet d’humeur. Toutefois, suite aux récents mouvements de protestation et grèves contre la réforme des retraites, des lecteurs de “Relectures” ont demandé aux administrateurs du site de le remettre en ligne. Cette publication répond à leur souhait, d’autant que le quotidien Libération avait repris cet article dans une version tronquée et que les auteurs préfèrent en livrer la version originale.

L’usager n’existe pas

L’usager est un mythe : une telle assertion passera pour de la provocation le jour même où ces fameux usagers subissent un mercredi noir, une journée de galères, tandis que président, ministres et journalistes semblent prêts à ressusciter (à leur intention et pour quelques jours seulement) le concept pourtant prohibé de lutte des classes. Et cet individu X ou Y, qui « grogne » devant la caméra d’être ainsi pris en otage, qui est-il, sinon un usager ? Mais Barthes dit pourtant que

l’usager, l’homme de la rue, le contribuable sont à la lettre des personnages, c’est-à-dire des acteurs promus selon les besoins de la cause à des rôles de surface, et dont la mission est de préserver la séparation essentialiste des cellules sociales.



Pour qu’un usager de la grève puisse exister, il faudrait vivre dans un monde très irréaliste. Un monde dans lequel il y aurait, d’un côté, une population bien particulière : les cheminots, ou encore les fonctionnaires, les enseignants, etc. Et ces cheminots n’auraient pas besoin de voyageurs pour exister, ces enseignants n’auraient pas besoin d’élèves pour enseigner. Ils seraient cheminots, fonctionnaires, enseignants, en soi. Hors de tout contexte social. De même pour les collégiens, les lycéens : ils seraient élèves en soi, sans avoir besoin de la présence de professeurs ou d’enseignants pour leur conférer ce statut d’élèves. Idem pour les voyageurs, qui n’auraient pas besoin d’être conduits par des cheminots, des chauffeurs de taxi ou de bus : ils seraient des voyageurs en soi, monades fonctionnelles pures d’un monde dans lequel aucun rapport d’interdépendance n’existerait. Monde prodigieux des essences, dans lequel Nicolas Sarkozy lui-même serait président en soi sans avoir besoin d’électeurs, et dans lequel les électeurs n’auraient pas besoin du politique pour exister sous forme d’atomes d’électeurs !

Un monde de théâtre

Ce que dit Roland Barthes est simple : ce monde prodigieux n’existe pas, pas plus que l’usager de la grève, qui est une figure de fiction, une pure traduction dramaturgique d’un conflit social :

opposer le gréviste et l’usager, c’est constituer le monde en théâtre, tirer de l’homme total un acteur particulier, et confronter ces acteurs arbitraires dans le mensonge d’une symbolique qui feint de croire que la partie n’est qu’une réduction parfaite du tout.

Ce monde de théâtre supposerait qu’il puisse exister un Don Juan et une Elvire qui seraient durant toute leur vie un éternel séducteur, et une éternelle femme trompée. Cela fonctionne au théâtre, mais dans la vie réelle, nous sommes tour à tour séduits et séducteurs, trompeurs et trompés. Le dramaturge utilise ces fonctions dramatiques : il a besoin d’une femme, d’un amant et d’un cocu, pour raconter son histoire, servir le propos de sa pièce. La Fontaine a besoin du Renard et du Corbeau, du Chien et du Loup, du Chêne et du Roseau : ils servent la morale de la fable.

Et pourtant depuis quelques jours, les fourmis et les cigales existent pour de bon ! Les fourmis sont empêchées d’aller travailler, de circuler et sont plongées dans une sombre galère par des cigales privilégiées, égoïstes et réactionnaires. À la différence que ce n’est pas une fable : les cheminots sont vraiment en grève, et ceux qui utilisent les transports en commun doivent vraiment se débrouiller autrement. Mais alors, puisque tout cela n’a rien d’une fable, pourquoi raconter cette situation, ce conflit social, avec les méthodes du fabuliste, comme le font le pouvoir et les principaux médias ? Pourquoi élever de simples fonctions précises très partielles au rang de véritables individus autonomes ?

Ceci participe d’une technique générale de mystification qui consiste à formaliser autant qu’on peut le désordre social, répond Roland Barthes. En découpant dans la condition générale du travailleur un statut particulier, la raison bourgeoise coupe le circuit social et revendique à son profit une solitude à laquelle la grève a précisément pour charge d’apporter un démenti : elle proteste contre ce qui lui expressément adressé.

De la morale dans la fable

Toute fable sert une morale, mais dans la fable bourgeoise de l’usager de la grève, la morale est double : le destinataire – le citoyen qui s’informe sur les grands médias – accepte de se laisser réduire à sa fonction d’usager et de renoncer au lien social qui, comme une chaîne souple, le relie pourtant au cheminot sans l’y asservir. Quant à l’émetteur du message, il ne se contente pas de manipuler l’opinion en faveur de ses intérêts, mais il se berne aussi lui-même dans un pathétique coup double « dont la stupidité le dispute à la mauvaise foi » et où tout le monde est finalement trompé. C’est que, écrit encore Roland Barthes « nous retrouvons ici un trait constitutif de la mentalité réactionnaire, qui est de disperser la collectivité en individus et l’individu en essences. »



Mentalité réactionnaire ? N’oublions pas que ce texte est écrit au milieu des années 50, plus de dix ans avant mai 68 : quel rapport avec notre monde, avec le contexte précis du mouvement social qui nous préoccupe aujourd’hui ? Comment nous permettons-nous de penser Novembre 2007 avec les catégories analytiques de 1955 ? Sommes-nous si archaïques ? Tout a changé, pourtant, depuis !

Souvenons-nous de la merveilleuse formule de Lampedusa dans le roman Le Guépard : « Si nous voulons que tout demeure en l’état, il faut que tout change. » Tout a changé, et rien n’a changé :

Il y a encore des hommes pour qui la grève est un scandale : c’est-à-dire non pas seulement une erreur, un désordre ou un délit, mais un crime moral, une action intolérable qui trouble à leurs yeux la Nature. Inadmissible, scandaleuse, révoltante, ont dit d’une grève récente certains lecteurs du Figaro. C’est là un langage qui date à vrai dire de la Restauration et qui en exprime la mentalité profonde ; c’est l’époque où la bourgeoisie, au pouvoir depuis encore peu de temps, opère une sorte de crase entre la Morale et la Nature, donnant à l’une la caution de l’autre : de peur d’avoir à naturaliser la morale, on moralise la Nature, on feint de confondre l’ordre politique et l’ordre naturel, et l’on conclut en décrétant immoral tout ce qui conteste les lois structurelles de la société que l’on est chargé de défendre.

Individu et multiplicité

Il y a trois ans, dans son essai La fragilité, le philosophe Miguel Benasayag expliquait combien « la conscience, et surtout la croyance dans la conscience comme seule instance ou comme instance centrale de la pensée, n’est autre chose qu’une construction historique, idéologiquement élaborée pour justifier le monde de l’individu, la société de la sérialisation, autrement dit le triomphe du capitalisme et de ses structures de base : la séparation et l’unidimensionnalisation … Dans le multiple, la vie de chaque être évoque cette unité, ce “un” qui existe comme un multiple, tandis que dans la série, c’est-à-dire dans la dispersion, les individus sont pensés comme autonomes de toute unité, de tout ordre ; ils se vivent comme coupés, exilés de tout substantiel auquel pourtant ils appartiennent. »

Un raisonnement inverse pourrait ainsi mettre fin à ce que Roland Barthes dénonce comme un détournement formel : « le scandale vient d’un illogisme : la grève est scandaleuse parce qu’elle gêne précisément ceux qu’elle ne concerne pas. ». Un demi-siècle plus tard, M. Benasayag semble lui répondre lorsqu’il affirme qu’un nouveau raisonnement ne pourrait s’imposer « qu’après avoir renoncé au subjectivisme narcissique propre à notre époque, dans laquelle chaque individu se vit et s’imagine comme une sorte de personnage central dans une histoire personnelle où les autres, l’environnement et le tout ne sont qu’un décor, série de “figurants” aux petits rôles secondaires. »

Ne pas être qu’une fonction

Pour le coup, l’usager de la grève est véritablement pris en otage, mais absolument pas par ceux qu’il croyait. Barthes a raison d’écrire que « la restriction des effets exige une division des fonctions. On pourrait facilement imaginer que les “hommes” sont solidaires : ce que l’on oppose, ce n’est donc pas l’homme à l’homme, c’est le gréviste à l’usager. » La prise d’otage consiste en ceci : en acceptant d’être réduits à leurs fonctions d’usagers, l’homme ou la femme qui utilisent les transports en commun, concourent à consacrer un ordre politique qui pourra tout aussi bien, lors d’une prochaine loi, les faire passer du côté de leurs mythiques adversaires du jour.



En acceptant d’être dès aujourd’hui désignés comme victimes, ils valident un système logique qui s’assure, du même coup, la possibilité de les transformer plus facilement, un jour prochain, en victimes véritables. En légitimant la fonction comme fondement de l’individu, ils sabotent une conception du sujet qui ne les aurait pas toujours desservis, car ils auraient pu invoquer, le jour d’un licenciement ou d’une délocalisation, par exemple, un droit qu’ils auraient conquis en refusant d’être stigmatisés comme de purs usagers : le droit de ne pas être seulement des fonctions, des sujets rentables, mais au contraire des sujets humains complets contre lesquels la seule rentabilité et l’optimisation économique seraient des arguments trop partiels pour être légitimes.

L’essence du lien social

C’est dans ce sens que Barthes estime logique « qu’en face du mensonge de l’essence et de la partie, la grève fonde le devenir et la vérité du tout. Elle signifie que l’homme est total, que toutes ses fonctions sont solidaires les unes des autres, que les rôles d’usager, de contribuable ou de militaire sont des remparts bien trop minces pour s’opposer à la contagion des faits, et que dans la société tous sont concernés par tous. »

En veut-on une preuve ? Elle réside dans ce paradoxe : c’est au moment même où « l’homme petit-bourgeois invoque le naturel de son isolement que la grève le courbe sous l’évidence de sa subordination. » Ainsi, si les individus pouvaient évoluer hors du lien social qui les soude, la grève n’aurait, par définition, aucun effet ! Mais, au contraire, l’ample dérèglement qu’elle engendre doit être lu comme la démonstration pragmatique que l’individu qui prétend faire sa vie sans mesurer toute l’importance de ce lien social relève d’une mythologie irréaliste. On ne saurait donc donner de conseil plus avisé, aujourd’hui, au mythique usager de la grève que celui-ci : ne vous Thésée pas trop !

Crédit photo cc FlickR : Susan NYC, JacobDavis, Sergvolant, EtherREAL Webzine.



Article initialement publié sur Relectures.

Sarkozy dans la dernière ligne droite de la bataille des retraites - Flash actualité - Politique - 24/10/2010 - leParisien.fr

Sarkozy dans la dernière ligne droite de la bataille des retraites - Flash actualité - Politique - 24/10/2010 - leParisien.fr

"Dimanche, le secrétaire général de la CGT, une des principales centrales, a demandé à Nicolas Sarkozy de "ne pas promulguer la loi", réaffirmant que l'"objectif" des syndicats était "l'ouverture de négociations sur l'avenir des retraites".

ben çà alors !!

La démocratie Internet. Promesses et limites, par Dominique Cardon » Article » OWNI, Digital Journalism

La démocratie Internet. Promesses et limites, par Dominique Cardon » Article » OWNI, Digital Journalism
LA DÉMOCRATIE INTERNET. PROMESSES ET LIMITES, PAR DOMINIQUE CARDON

Dans "La démocratie Internet", Dominique Cardon analyse en une synthèse claire les problématiques liées à la dimension politique d'Internet.

TAGS démocratie, dominique cardon, fiche de lecture, Internet, Politique
PAR MARIN DACOS LE 22/10/2010
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Dans La démocratie Internet, Dominique Cardon réussit la prouesse de rédiger une synthèse claire, problématisée, pédagogique et, ce n’est pas la moindre de ses qualités, courte, sur une question majeure touchant Internet: sa dimension politique. L’intérêt principal de l’ouvrage est sa cohérence et sa capacité à montrer que les éléments qui peuvent paraître éloignés entre eux et isolés constituent en réalité la trame d’une même histoire politique d’Internet. Il défend la thèse selon laquelle Internet est une opportunité pour la démocratie, grâce aux fondements égalitaires qui ont présidé à sa naissance et à son développement, mais qu’il doit affronter deux tendances fortes qui risquent, si l’on n’y prend garde, de le transformer en média de masse vertical : le développement d’une logique d’audience par les industriels dominant le secteur et la massification de la fréquentation d’Internet, qui impose d’élargir le panel des interventions collaboratives du peuple du réseau.

Internet n’est pas le mal, ses racines le prouvent

Ce livre s’adresse d’abord à un lectorat non initié et non convaincu, curieux de comprendre et d’agir dans une société évoluant rapidement, mais ne disposant pas de clés suffisantes pour se forger une opinion sur les questions politiques que pose Internet. En effet, le lecteur est d’abord exposé au bruit médiatique dominant, largement webophobe, abusant des anecdotes rapides et des postures craintives, des approximations et des jugements à l’emporte-pièce. Sans instruire le procès des médias dominants, il les décrit tout de même comme des gate keepers1, ces gardiens de l’ordre culturel et politique, qui souhaitent conserver le monopole de la transmission de la bonne parole à des citoyens considérés comme incapables de se forger une opinion de façon autonome. En décrivant éditeurs et journalistes comme les intermédiaires culturels incontournables entre l’information et un citoyen “infantilisé”2, Dominique Cardon aide à comprendre la diabolisation dont font trop souvent l’objet des initiatives aussi abouties et aussi sophistiquées que Wikipedia. Cette posture défensive s’explique sociologiquement, car Internet menace un ordre établi, forgé au XIXe siècle, au moment de la massification de la presse à bas prix3. Il remet en cause une hiérarchie des émetteurs de savoir et de vérités dont l’autorité n’était quasiment pas contestable dans le modèle vertical des médias de masse4.

Pour comprendre l’Internet d’aujourd’hui, il n’est pas possible de faire l’économie d’une approche historique, ce qui permet de comprendre les racines du réseau des réseaux. Dominique Cardon rappelle que les militaires n’ont pas conçu Internet, même s’ils ont participé au financement de sa conception :

la choses est désormais bien établie : Internet est surtout né de la rencontre entre la contre-culture américaine et l’esprit méritocratique du monde de la recherche5.

Plus encore, Internet est né des besoins de ses inventeurs, essentiellement des chercheurs et des informaticiens6, sans plan préconçu, mais avec une méthode égalitaire et méritocratique, nécessitant la mise en place de consensus et empêchant le contrôle du réseau par quelque acteur que ce soit. Cet ensemble de valeurs libertaires et solidaires est ancrée profondément dans les gênes du réseau. La notion de consensus, par exemple, qui a présidé à l’établissement des normes du réseau, se retrouve au coeur des principales réussites collaboratives du Web, trente à quarante ans plus tard7. La liberté de l’information et la liberté du code se retrouvent ici pour jeter les base d’un espace contributif puissant, dans lequel chacun peut apporter ses compétences, mais personne ne peut stopper le processus d’innovation. En cela, le droit est un élément décisif du modèle proposé par Internet : le logiciel libre et les licences Creative Commons constituent, de ce point de vue, des modèles. Cette démarche est favorable aux libertés individuelles et d’essence libertaire. Elle est compatible avec une autre tendance politique, le libéralisme. Ces deux mouvements se sont conjugués pour produire une alliance d’opportunité8.

Une hiérarchisation de l’information démocratique

Il n’est pas non plus possible de comprendre la “démocratie Internet” sans lumières sur la façon dont le réseau des réseaux est organisé. Car, contrairement à une opinion répandue, le Web n’est pas un immense sac dans lequel sont jetés quelques milliards de documents… L’auteur insiste, en effet, sur la forte hiérarchisation de l’information sur le Web. Il dénonce, au passage, les pamphlétaires et les journalistes pressés qui confondent accessibilité d’une page et visibilité de celle-ci. Dans l’océan des pages web, la hiérarchisation de celles-ci s’est imposée par la mise en place d’algorithmes d’essence démocratique, dont le parangon est le Page Rank de Google, qui donnent plus de visibilité aux pages qui sont les plus citées, les plus liées, les plus commentées. S’il n’est pas difficile de trouver des pages web choquantes et menaçantes pour la démocratie, celles-ci sont en général marginalisées par la hiérarchisation de l’information sur le réseau9. Cette pratique emprunte son modèle au monde scientifique, qui considère qu’un article cité par un chercheur est un article d’intérêt (modèle du Science citation index10). Cependant, l’organisation des contenus du réseau par les moteurs de recherche semble prendre une tournure de plus en plus médiatique, en s’approchant des logiques de l’audimat et du plébiscite11. Cette tendance inquiétante pourrait être tempérée par le développement des “métriques communautaires”12, mais celles-ci restent fragiles et le monde analogique a désormais pris position sur le réseau et entend rétablir un ordre dans lequel les médias et les plus grosses entreprises disposent de la plus imposante puissance de feu. De plus en plus, les poids lourds industriels reconquièrent sur le réseau les positions qu’ils n’ont jamais perdues dans le monde médiatique13. La puissance du modèle conversationnel apparaît cependant difficile à contrer : en 2005, les géants qu’étaient AOL ou Amazon ont commencé à reculer face aux nouveaux géants des contenus collaboratifs et des communautés numériques : YouTube, MySpace, Wikipedia et Facebook14. Ce mouvement a atteint en 2010 un point symbolique, puisque Google a cédé à Facebook la place de site le plus fréquenté du monde.

Il reste que ces champions des contenus collaboratifs sont devenus de puissants acteurs industriels, qui traitent des données issues de centaines de millions d’individus, où les fondateurs d’Internet pourraient voir avec déception des “bavardages” remplacer la conversation15 et des interactions rudimentaires remplacer l’argumentaire et la régulation procédurale16. Nombreux sont les pionniers du réseau qui considèrent le bouton “I like” de Facebook17 comme le degré zéro de l’argumentation, signant la fin d’une aventure démocratique. La massification du public d’Internet va-t-elle les faire retourner à leur condition de foule18 ou de public exclusivement nourri par les gate keepers traditionnels ? Ce serait compter sans “la force des coopérations faibles”19. Dominique Cardon explique en détail les mécanismes de l’exposition de soi, leurs motivations et la forme qui en découle20 :

La communication privée en public est l’un des formes d’échange les plus originales qui soient apparues avec les réseaux sociaux de l’Internet (…) Cet étrange jeu théâtral, dans lequel les utilisateurs miment l’aparté tout en parlant au su et au vu des spectateurs potentiels, permet de parader devant eux (…) [ouvrant] une microscène21.

Ces “petites” conversations22 finissent par croiser les “grandes” conversations et donner une forme nouvelle d’action collective, opportuniste, sans centre, volatile et puissante23. Ces mouvements ont inspiré la démocratie participative que les politiques veulent mettre au service de leurs candidatures. Mais ceux-ci ont bien du mal à reproduire en laboratoire ce qui émerge si spontanément là où on ne l’attend pas. Dominique Cardon y voit la manifestation d’une liberté des acteurs du réseau et un encouragement pour l’acceptation de la massification du celui-ci. Loin de croire que 100% des internautes contribuent à égalité aux contenus et à la vitalité du réseau, il rappelle la règle des 1/10/100 : une fraction de contributeurs est très active, une petite minorité participe régulièrement et la masse n’apporte pas de contribution décisive24. Mais l’ouvrage répète avec force que les “participations minimes, comme la correction des fautes d’orthographe sur Wikipédia, la notation de la qualité des articles, voire la présence silencieuse d’utilisateurs inactifs, sont indispensables à la motivation des plus actifs”25. C’est pourquoi il ne faut pas négliger ou mépriser les coopérations faibles. Il propose de considérer que le bouton “I like” est une des adaptations à la massification des usages, et qu’il contribuera, à sa mesure, au sein d’un dispositif contributif aux multiples formes, à l’organisation du grand “bazar”26 qu’est le Web. Internet constitue une opportunité démocratique. Il doit aujourd’hui négocier le virage de la massification sans changer de nature, c’est-à-dire évoluer sans perdre ses qualités créatives et ses principes égalitaires initiaux.

Article initialement publié sur Homo Numericus

Austrian man who drove car with thought-powered arms dies after crashing into tree | Mail Online

Austrian man who drove car with thought-powered arms dies after crashing into tree | Mail Online
Man who drove car with thought-powered arms dies after crashing into tree
By DAILY MAIL REPORTER
Last updated at 12:23 PM on 23rd October 2010
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An Austrian man who was the first in Europe to wear an innovative high-tech artificial arm has died after the car he was driving veered off the road and crashed into a tree.
Christian Kandlbauer lost both arms in an electrical accident in 2005 but was able to live a largely normal life thanks to a mind-controlled robotic prosthetic left arm and a normal prosthesis in place of his right arm.
The 22-year-old died on Thursday, said Andreas Waltensdorfer, a senior physician at a hospital in the southern city of Graz, where Kandlbauer had been in intensive care since Tuesday, the day of the crash.

Normal life: Christian Kandlbauer had said how his life was almost back to normal after receiving his thought-powered limbs. He eventually passed his driving text using a specially adapted Subaru Impreza
The cause of the crash remains unclear. Both Waltensdorfer and local police said Friday it was impossible to tell whether the accident was caused by problems with Kandlbauer's prosthetic arms.
Kandlbauer, who drove himself to work every morning after getting his driver's license a year ago, had said his quality of life improved dramatically due to the mind-controlled prothesis, which recognized signals from his brain and moved accordingly.

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'Thanks to the mind-controlled prothesis, I'm almost as independent and self-reliant as I was before my accident,' Kandlbauer said in comments on the website of Otto Bock HealthCare Products GmbH, the company that produced the prothesis. 'I can pretty much live the life before the accident.'
In order for the prothesis to work, four of Kandlbauer's nerves were redirected to his left chest muscles, expert Hubert Egger was quoted as saying on the website.


Rechargable: 22-year-old Kandlbauer lost both arms in an electrical accident in 2005. His removed his amazing limbs every night to recharge them
Kandlbauer's Subaru Impreza was adapted with special equipment, including a modified emergency brake and a button to operate functions such as the horn, indicator lights and windshield wipers. It was approved by local transportation authorities.
On his website, Kandlbauer described how he took both artificial arms off every night and recharged them like cell phones. He also wrote that getting a driver's license had been one of his major goals.
Members of the public are now using his site to express their condolences.
Notburga Halbauer, a spokeswoman for Otto Bock HealthCare Products GmbH, said Kandlbauer was the first person outside the United States to wear the mind-controlled prothesis.


Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-1323063/Austrian-man-drove-car-thought-powered-arms-dies-crashing-tree.html#ixzz13GEdh1c0

Simon's Cat 'Cat Man Do'

samedi 23 octobre 2010

Une jeune sur deux se dit victime de difficultés d'ordre psychologique - 20minutes.fr

Une jeune sur deux se dit victime de difficultés d'ordre psychologique - 20minutes.fr

Socrate (470-399 av. JC)
"Notre jeunesse (...) est mal élevée. Elle se moque de l'autorité et n'a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d'aujourd'hui (...) ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais."

Hésiode (720 av. JC)
"Je n'ai aucun espoir pour l'avenir de notre pays, si la jeunesse d'aujourd'hui prend le commandement demain. Parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible."

prêtre égyptien anonyme (1000 av. JC)
"Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n'écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être loin."

découverte sur une poterie d'argile dans les ruines de Babylone (1000 av. JC environ)
"Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du coeur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d'autrefois. Ceux d'aujourd'hui ne seront pas capables de maintenir notre culture."

Les lectures de Papa Fredo

Les lectures de Papa Fredo
Le français dans tous les sens, de Henriette Walter



De quoi ça parle ?

Un historique de notre langue à travers le temps, depuis les Gaulois jusqu'à nos jours : évolution, perspectives.

Mon opinion :

Saviez-vous que nous n'avons conservé qu'à peu près 70 mots nous venant en droite ligne de "nos ancêtres les gaulois" ? Que le français n'est qu'un patois qui a réussi ? Connaissez-vous l'origine de la négation "ne... pas" ? Vous êtes-vous déjà demandé comment le pluriel de "cheval" avait pu évoluer en "chevaux" ?
J'en passe et des meilleures : je me suis régalé à la lecture de ce livre, du moins pendant l'essentiel de cette histoire du français racontée de manière certes un peu doctorale mais jamais désagréable. La linguiste Henriette Walter réussit à nous entraîner à travers une foule d'anecdotes sur le langage et l'origine de certains mots dans un joli voyage à travers le temps et l'histoire de notre pays, passionnant. Étonnamment, j'ai retrouvé des formes qu'on ne trouve que dans le patois picard appelé "chti'mi", qui m'est familier.
Dans la dernière partie on a droit à un cours de prononciation assez pointu mais tout aussi intéressant, et des considérations sur l'évolution de la langue qui sont un peu datées (le livre a été publié initialement en 1988). Ces dernières peuvent prêter à sourire d'ailleurs, car elles datent d'avant les sms et leur langage simplifié à l'extrême.
Un livre avec lequel on se cultive donc, idéal si on veut frimer un peu en société, d'une lecture assez aisée et qui peut éventuellement donner envie de faire de la linguistique.

planete SF

planete SF

Planet regroupant les sites Francophones sur la Science Fiction et la fantasy

L'empathie

Qu'est ce que c'est? What is that? τι ειναι αυτο? Français

jeudi 21 octobre 2010

Big Brother observe (et enregistre) les Anglais - 20minutes.fr

Big Brother observe (et enregistre) les Anglais - 20minutes.fr
WEB - En Grande-Bretagne, les e-mails et conversations téléphoniques des Anglais seront surveillés par les services secrets...

Le MI-5 [chargé de la sécurité intérieure du pays] et la police britannique seront désormais autorisés à espionner les activités de n’importe quel Anglais utilisant un téléphone, ou Internet. Et à les archiver.
La décision avait été prise par le gouvernement anglais en décembre dernier, avant d’être remise en cause par le nouveau gouvernement. Mais le plan est remis au goût du jour, et les détails doivent être dévoilés sous peu.

«Toute suggestion d’une "supra base de données" a été écartée», selon le Telegraph. «Mais les plans devraient impliquer le stockage de la part des FAI des détails des utilisateurs pour une période donnée».

Le Telegraph rapporte que les autorités concernées pourront tracer n’importe quel appel, e-mail, texto, et visite de site faite par le public, s’ils estiment que c’est nécessaire pour traquer un terroriste ou un criminel. En France, une autorisation spéciale doit être accordée par un juge à la police avant que celle-ci puisse espionner un individu soupçonné de quoi que ce soit.

Dans le cas britannique, les fournisseurs d’accès archiveront donc les données concernant «qui contacte qui», «où» et «quand» et quel site est visité. Le contenu en revanche ne sera pas archivé.

Retournement

Lors de son premier discours de politique générale, Nick Clegg, le vice-Premier ministre libéral-démocrate, avait déclaré en mai dernier que la société de surveillance devait être mise à bas. Nick Clegg entendait faire primer «la liberté du plus grand nombre, et non pas le privilège de quelques-uns» et pour cela réinstaurer «les fondamentaux de la relation entre l’État et le citoyen» en mettant un terme aux dérives sécuritaires du précédent gouvernement labour (de Tony Blair puis Gordon Brown).

Plusieurs mesures devaient être mises en place pour aller dans ce sens, notamment l’abandon de «tout stockage qui n’ait pas une bonne raison d’être».

C.P.