Une enquête ouverte après l'annonce de la renaissance d'Action Directe
Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris après l'envoi vendredi de tracts signés Action Directe dans cinq commissariats des Hauts-de-Seine annonçant la réactivation de groupuscule armé d'extrême gauche, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
La section antiterroriste de la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de cette affaire, a précisé l'une de ces sources.
Les tracts portent en haut à gauche l'étoile d'Action Directe et en haut à droite «à la mémoire de», avec les noms des dirigeants du groupe Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron, décédée en 2006. Ils mentionnent notamment les phrases suivantes: «A bas la dictature capitaliste. Flics, vos jours sont comptés. Nous commencerons l'extermination par le 92.»
80 attentats entre 1979 et 1987
«Dans des tracts reçus vendredi matin, Action Directe annonce qu'il va "se réactiver" et parmi ces cibles, figurent notamment les forces de police des Hauts-de-Seine», a indiqué une source proche de l'enquête.
Ces tracts ont été envoyés neuf jours après l'appel par le parquet de la mesure de semi-liberté accordée à l'ancien leader d'Action Directe, Jean-Marc Rouillan. Il est le dernier membre du groupuscule à passer ses jours et ses nuits en prison pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et d'un ingénieur général de l'armement, René Audran, en 1985.
«Action Directe n'existe plus. Ce qui est difficile c'est de savoir si c'est une résurgence de l'extrême gauche ou si c'est un acte isolé», a assuré un enquêteur à l'AFP. «Les tracts sont actuellement examinés», a-t-il ajouté.
Le groupe terroriste d'extrême gauche Action directe (AD) a revendiqué ou s'est vu attribuer près de 80 attentats, dont plusieurs meurtriers, entre sa création en 1979 et son démantèlement en 1987.
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