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vendredi 24 décembre 2010

La crise de la dette fait craindre une autre année folle | Aurélie Mayembo | International

La crise de la dette fait craindre une autre année folle | Aurélie Mayembo | International
Aurélie Mayembo
AGENCE FRANCE-PRESSE
PARIS

Le marché obligataire a connu une année folle en 2010, entre les inquiétudes sur la croissance américaine et la crise de la dette en zone euro, un sujet qui devrait resurgir dès le début de l'année prochaine, dans l'attente de solutions à long terme.

Pour Patrick Jacq, stratégiste chez BNP Paribas, 2010 est la première année où les obligations ont cessé d'être considérées comme des actifs sûrs et où les investisseurs se sont détournés d'une partie de ce marché.

Seule exception: les peurs d'une rechute de l'économie américaine ont permis aux taux allemands et français de tomber à leurs plus bas niveaux et de jouer à plein leur rôle de valeur refuge.

En dehors de cette parenthèse, les titres de dette de la zone euro ont été malmenés en raison de deux épisodes: la crise grecque au printemps suivi de la seconde secousse, liée aux difficultés du système bancaire en Irlande.

Phénomène encore impensable il y a un an, ces deux États n'ont plus eu accès au marché, en raison de taux rédhibitoires, et ont frôlé la faillite.

L'absence de réaction rapide des autorités européennes durant la crise grecque a accru la tension, faisant vaciller la zone euro et les banques, qui détiennent massivement les titres de dette d'États fragiles, qu'on nomme «les périphériques».

Elles ont donc agi plus vite après la crise irlandaise, afin d'enrayer le risque de contagion au Portugal et à l'Espagne, régulièrement cité.

Malgré la contribution de la Banque centrale européenne (BCE) qui s'est mise en mai à acheter des titres périphériques, et celles du FMI (Fonds Monétaire International) qui a sorti à deux reprises le carnet de chèques, les problèmes devraient subsister.

«Le problème va ressurgir si la demande n'est pas au rendez-vous quand les pays périphériques tenteront d'avoir accès au marché», estime Vincent Chaigneau, stratégiste chez Société Générale CIB.

Or, les emprunts obligataires se concentrent généralement sur les premiers trimestres de l'année. Seront surveillées en 2011, les opérations à long terme de l'Espagne en début d'année ainsi que la première émission du FESF, le Fonds européen de stabilité, qui fournit provisoirement des garanties aux pays de la zone euro en difficulté financière.

Si un État ne parvenait pas à emprunter, après un abaissement de sa note et/ou en raison de taux trop élevés, le risque de contagion serait élevé.

Pour l'économiste Patrick Artus (Natixis), le risque principal est que l'Espagne se retrouve dans cette situation. Avec des taux autour de 5,4%, le pays n'est qu'à 100 points de base de ce scénario et seul le FMI pourrait lui venir en aide compte tenu de sa taille, estime-t-il.

Or, une aide débloquée en urgence ne serait pas LA solution, pour l'économiste qui préconise de s'attaquer au problème de solvabilité des États et non pas seulement à leur problème de liquidité.

Face à ce scénario du pire, quelles solutions adopter pour limiter les risques d'une seconde «annus horribilis» sur le marché obligataire ?

Options envisagées: la mise en place du fonds d'aide permanent, mis sur les rails lors du dernier sommet européen à Bruxelles, mais en le dotant de moyens «impressionnants», avance Philippe Brossard de Macrorama tandis que son confrère de Natixis prône la création des euro-obligations, ces titres qui rassembleraient toutes les dettes de la zone euro.

Austérité ou relance de la croissance ? Accélération ou pas des achats de la BCE ? Les avis divergent.

Seule évidence, la zone euro va devoir regagner la confiance des marchés, alors que les obligations périphériques ont vu leur taux repartir de plus belle en fin d'année et que les agences de notation ont ressorti la badine. Le Portugal, l'Espagne, l'Irlande ont vu leur note menacée ou dégradée en quelques semaines. À qui le tour ?

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