Affaire Promeo-Salvemu l’Anghjone : démission du mandat de conseiller municipal d’un membre du collectif at L'INFURMAZIONE PULITICA CORSA
Bien avant l’action commando d’hier contre le camps de vacances, la situation entre les membres du Collectif « Salvemu l’Anghjone », le Maire de la Commune et le groupe Promeo s’étaient rapide dégradée. Voici la lette de démission publiée sur le site Salvemu l’Anghjone le 11 décembre dernier.
Voici la lettre :
En raison d’un désaccord total avec les positions et l’inaction de la Mairie de Castellare di Casinca dans la gestion de l’affaire du Domaine d’Anghjone et après un conseil municipal ubuesque j’ai décidé de donner ma démission, alors que rien ne m’y obligeait, du mandat de conseiller municipal.
Je reprends ainsi ma liberté de parole sans obligation de réserve, obligation que j’avais jusqu’à aujourd’hui respectée contrairement à ce que certains semblent croire.
Porto-Vecchio, le 11 décembre 2010
Monsieur le Maire,
Lorsque j’ai reçu la convocation au conseil municipal du vendredi 10 décembre 2010 avec à l’ordre du jour principal l’affaire du Domaine d’Anghjone, je pensais sincèrement que nous allions étudier enfin tous ensemble, point par point et de manière objective, ce dossier.
Que nous allions déterminer les responsabilités qui nous incombent et définir les prérogatives à mettre en oeuvre rapidement pour préserver au mieux les intérêts et l’avenir de la commune et de nos administrés.
Soyez franc et reconnaissez qu’avant toute autre personne ou organisation, je vous avais informé depuis plusieurs mois et à plusieurs reprises des dérives du groupe PROMEO, des non respects de la législation et des manquements aux engagements que son Président, Monsieur GANIVENQ, avaient personnellement pris devant nous.
Vous n’êtes pas sans savoir que j’ai de longue date constitué un dossier exhaustif sur cette affaire puisque je vous ai communiqué régulièrement certains documents. Les faits sont là, massifs, indiscutables, ils vont à l’encontre de tout ce que nous souhaitions et que nous avions défini ensemble, enfin le croyais-je !
Au lieu de cela quelle ne fut pas ma stupéfaction de devoir assister au désolant spectacle d’un maire s’imposant en procureur, érigeant les élus en juges et le conseil municipal en tribunal inquisitoire au terme duquel je fus désigné en tant qu’apostat et hérétique du saint dogme municipal et, sans l’ombre du moindre vote, le voir prononcer de sa seule autorité mon excommunication.
Quel fut mon crime ? Je n’ai pas instruit ce dossier par volonté de me battre seul ou par dédain de solidarité, seuls les intérêts communaux m’animaient, mais il ne faut pas confondre solidarité et subordination, solidarité et soumission, droit d’initiative et lèse majesté. Or c’est très exactement ce que vous me reprochez.
Vous m’avez de plus publiquement accusé d’être le fondateur du collectif « Salvemu l’Anghjone ».
Si cela avait été, j’en aurais tiré plus de fierté que de honte et je l’aurais volontiers avoué, mais la vérité est que c’est absolument faux !
Que cela vous convienne ou non, je n’ai jamais eu la moindre implication dans ce collectif !
Je vous l’ai affirmé face à face et vous m’avez récusé, ce qui revient à me traiter de menteur. Mensonges qui, selon vos dires, vous révulsent mais dont vous semblez curieusement vous accommoder quand ils viennent du groupe PROMEO.
Permettez-moi de vous dire que je trouve ce comportement indigne.
Je me pose maintenant la question de savoir pourquoi, malgré l’accumulation d’éléments probants, malgré les mensonges flagrants du groupe PROMEO, certaines personnes au sein du conseil municipal continuent à ne pas vouloir ouvrir sérieusement ce dossier et cautionnent les agissements de ce groupe. Pourquoi alors que le collectif semble vouloir défendre des positions identiques à celles que je croyais être les nôtres, il est considéré comme une menace.
Je vous laisse méditer cette sentence anonyme qui pourrait bien un jour figurer au fronton de la mairie : « Celui qui veut faire quelque chose, trouve un moyen ! Celui qui ne veut rien faire, trouve une excuse ! ».
Aujourd’hui, il me reste à tirer la conclusion qui s’impose à ma conscience et à ma conception de l’action politique et municipale. Cette conclusion est que je ne saurais cautionner davantage par ma présence ce genre de dérives dans le fonctionnement de ma propre commune en laissant les égos et les postures de certains prendre le pas sur l’intérêt collectif.
Ainsi que vous ne me l’avez pas demandé, Monsieur le Maire, je vous présente donc ma démission de mon mandat de conseiller municipal à compter de ce jour.
Je vous remercie de bien vouloir en faire part à tous les membres du Conseil Municipal.
Ange Philippe Giammari
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