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mercredi 26 janvier 2011

Biodiversité : la bonne affaire du capitalisme sauvage » Article » OWNI, Digital Journalism

Biodiversité : la bonne affaire du capitalisme sauvage » Article » OWNI, Digital Journalism

BIODIVERSITÉ : LA BONNE AFFAIRE DU CAPITALISME SAUVAGE

Peut-on gérer la biodiversité par le marché sans que le marché ne finisse par contrôler totalement les ressources naturelles ?

TAGS Biodiversité, Ecologie, économie et marchés, World Ressources Institute
PAR CHRISTIAN FAURÉ LE 26 JANVIER 2011
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Le World Resources Institute (WRI) est une organisation qui se présente de la manière suivante :

Le WRI est un think tank environnemental qui va au delà de la recherche pour trouver des moyens pratiques pour protéger la planète et améliorer la vie des peuples.

C’est très noble.

Mais une autre manière de voir, s’y l’on croit les journalistes Agnès Bertrand et Françoise Degert, est celle qui va suivre. Après avoir écouté leur entretien dans l’émission Terre à terre du 16 Octobre, voici à la fois ce que j’en ai compris et comment je l’interprète.

Le World Resources Institute et la convention pour la biodiversité

World Resources Institute est une organisation de lobbying et d’influence, contrôlée par des grandes firmes (banques d’affaires, agro-alimentaire, chimie, extraction de matière première, etc.) qui vise à la fois le détournement de la « Convention pour la Biodiversité » et l’appropriation des ressources naturelles et de la biodiversité.

Le détournement de la Convention pour la Biodiversité, adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 (texte PDF de la convention en français), était la première motivation. En effet, cette convention prônait notamment la fin des subventions (à l’horizon 2020) pour toute activité qui nuirait à la biodiversité. Pétroliers, industries de l’agro-alimententaire et de l’extraction minière et autres ont bien compris que si cette convention venait à être appliquée, leur profit risquait de fondre comme neige au soleil. C’est comme si chaque industriel devait être tenu comptablement et financièrement responsable des externalités négatives qu’il produit : ce qui n’est pas acceptable. Il fallait donc détourner la convention.



Détournement qui se fait en trois moments :

cela commence tout d’abord par une opération sophistiquée de détournement systématique du vocabulaire et du sens des propositions. On commence à être largement habitué à cette pratique institutionnelle qui consiste à renommer tous les termes, à les adoucir jusqu’à les rendre incompréhensibles et équivoques (exemple : le balayeur qui devient « technicien de surface »), le tout saupoudré d’une communication millimétrée qui distille des « éléments de langage ».
dans la confusion qui en résulte, prendre la main sur le dispositif de gestion de l’application de la politique en matière de biodiversité qui se met en place. C’est l’acte par lequel on va court-circuiter les populations mais aussi les politiques dans la définition de la mise en place d’une articulation entre finance et écologie. Articulation qui va se faire selon une modalité de soumission du système écologique au système financier.
le dernier moment étant proprement celui de l’appropriation de fait et en droit de la biodiversité par le marché.
Entre la Convention sur la Biodiversité de 1992 et le sommet de Nagoya de 2010, le système financier a transformé une menace en une gigantesque opportunité. Nous sommes passés d’une hégémonie menacée à une hégémonie triomphante et sans vergogne.

Leur crédo, très classiquement libéral, est que le meilleur moyen de préserver les ressources naturelles ainsi que la biodiversité est de confier tout cela au marché. Dit autrement, il faut que la biodiversité ait une valeur marchande pour qu’elle puisse devenir objet d’intérêt et donc être protégée. L’argument qui justifie la démarche étant que : la meilleure façon d’échapper aux effets toxiques de la spéculation financière des marchés est encore … de rentrer dans le marché. La meilleure façon d’être à l’abri des effets et du fonctionnement d’un système étant de s’y fondre.

Cependant la voie du marché n’est empruntable que par des propriétaires, ceux qui possèdent un titre de propriété. Pour entrer dans le marché, et être « protégé mécaniquement » des effets du marché, il faut donc que la biodiversité trouve un propriétaire.

De l’inventaire au catalogue des services écosystémiques

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