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samedi 27 novembre 2010

Paroles aux actes : Officialité de la langue corse. (Journal de la Corse) at L'INFURMAZIONE PULITICA CORSA

Paroles aux actes : Officialité de la langue corse. (Journal de la Corse) at L'INFURMAZIONE PULITICA CORSA

« Jean-Guy Talamoni, Corsica Libera : « Passer de la parole aux actes… » (Journal de la Corse)
Paroles aux actes : Officialité de la langue corse. (Journal de la Corse)
Closed Published novembre 28th, 2010 in Journal de la Corse, PULITICA, STAMPA
Officialité de la langue corse. Retour récurrent de la revendication nationaliste annoncé pour les prochains débats à l’Assemblée de Corse. Volonté compréhensible des mouvements qui portent cette revendication. A la fois démarquage et démarcation par une ligne. Celle qui sépare l a sphère individuelle de la sphère collective.

Il ne s’agit pas d’encourager l’usage privé du parler corse par les individus et de son apprentissage scolaire, voire de l’unification de ses dialectes. Ceci est du domaine de la culture scolaire universitaire et de la littérature.

Autrement dit, des compétences de l’Assemblée de Corse, de l’université de Corte et de l’Education Nationale dans ses écoles et ses lycées. Un effort sérieux a été accompli au cours de ces deux dernières décennies.

L’officialité est le caractère linguistique qui impose l’utilisation de la langue dans les actes publics et administratifs, depuis l’extrait de naissance jusqu’au testament et leur confère le sceau de l a validité légale dans toutes les situations de la vie publique. Cette officialité linguistique diversifiée existe en Belgique où se côtoient constitutionnellement quatre régions linguistiques (de langues française, néerlandaise, allemande et la région bilingue de Bruxelles).

La crise qui paralyse depuis un an l’activité gouvernementale belge témoigne des difficultés d’application de la coexistence de cette officialité. A telle enseigne que l’avenir même de l’Etat belge semble compromis. L’officialité des langues communautaires, par contre, n’est pas reconnue dans la République française. Et l’article 2 de sa Constitution dispose : « La langue de la République est le français. » Cet article est immédiatement suivi par l’article 3 relatif à la souveraineté nationale.

« Aucune section du peuple, déclare cet article, ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. » Voilà qui est clair : l’officialité en France, va de pair avec la souveraineté. L’unité française (« La France est une et indivisible » de l’article premier) est ainsi associée à l’article 2, concernant l’unicité de la langue, et à l’article 3, relatif à la souveraineté du peuple qui ne peut être sectionnée. Le français est donc la langue officielle sur l’ensemble du territoire. L’usage de la langue corse ne saurait de par la Constitution être imposé dans la vie publique. Le Conseil Constitutionnel a pu dire, par une décision du 15 juin 1999 que certaines dispositions de la « Charte européenne des langues minoritaires » étaient contraires à la Constitution parce qu’elles allaient à l’encontre de l’article 1er de celle-ci interdisant les distinctions « d’origine, de race ou de religion. » La marge de choix ainsi laissée aux groupes et conseillers de l’Assemblée de Corse paraît donc des plus restreintes.

Il paraît difficile d’envisager, si ce n’est la séparation pure et simple, que la Constitution puisse être modifiée sans porter atteinte au régime républicain lui-même, dans les conditions actuelles. Le retour en force des Etats dans la gouvernance de l’Union européenne laisse peu espérer de l’efficacité de celle-ci en la matière. L’Assemblée de Corse saura-t-elle réaliser la quadrature du cercle ? On peut le lui souhaiter.

Marc’Aureliu Pietrasanta

http://www.jdcorse.fr/JDC/article.php?article=670

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