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mercredi 21 octobre 2015

corsica 1962 l'invasion pied noir

Mise en ligne le 24 mars 2009

En 1945, à la fin de la guerre, les corses qui avaient été mobilisé (en effet, la Corse libérée en 1943 sera la seule "région de France" où on mobilisera des hommes pour le front) retrouvent une terre abandonnée, appauvrie et sans structures de développement économique.
Des voix s'élèvent ici et là pour réclamer un redressement de l'île mais l'unique plan que propose la France est le même que celui de l'entre-deux guerres, c'est à dire des carrières dans l'armée et dans la fonction publique aux colonies. Des milliers de Corses à la recherche d'un emploi s'exilent pour échapper à la misère. 55 000 corses entre 1954 et 1977. Beaucoup de ceux qui ont choisi la voie militaire laisseront leur vie dans les conflits d'Indochine et d'Algérie.
De 1957 à 1960 la Corse verra la création des premiers groupes revendicatifs dont les programmes étaient purement économiques ou écologiques, notamment suite à la fermeture que projetait alors la SNCF de l'unique chemin de fer de l'île, considéré comme obsolète et non rentable. Sous la pression de la mobilisation popualiret le chemin de fer fut maintenu.
En 1960 la France, sur le point de perdre l'Algérie et ses sites à ciel ouvert d'essais atomiques pousse encore un plus loin son mépris pour le peuple corse en tentant la création d'un centre d'expérimentations nucléaires à lArgentella, près de Calvi, mais après une très importante mobilisation populaire elle doit renoncer à son funeste projet. Ce projet devait certainement avoir un coût énorme, en revanche la France refusait de donner des moyens aux corses qui continuent de réclamer un développement économique pour leur île.
La France crée la Société de Mise en Valeur de la Corse (Somivac). Elle avait à charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d'y tracer voies et chemins, d'y amener l'irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses.
Les 400 premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. Mais de Paris vint l'ordre d'en réserver 75 % pour les 20 000 pieds-noirs ("Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile", dira plus -tard Michel Rocard, dans le journal "Le Monde" du 31 août 2000) rapatriés d'Algérie. Tandis que les jeunes agriculteurs corses eux se voient refuser tout crédit bancaire. Contre cette nouvelle injustice les corses se rebelleront et les premiers attentats secoueront l'île.
Au début des années 1960, une partie de la diaspora corse composée surtout détudiants, se regroupa à Paris autour de IUNEC et de lUnion Corse. Ils constituèrent un courant nettement plus politisé et qui se voulait socialiste.
"Rendez-nous nos terres", crient les jeunes Corses du Fiumorbu en occupant la mairie de Ghisonaccia en 1969.

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