Je vous remercie pour cet article. La plupart des auteurs qui écrivent sur cette « Twitter Révolucheun » sont des anglophones qui suivent les « news ». C’est facile pour eux de dire ce qu’ils disent car ces anglophones ne comprennent pas ce que c’est que d’être opprimé pendant 23 ans.
J’ajoute à vos arguments que Twitter ne date pas d’avant-hier d’une part, d’autre part les tunisiens ne sont pas les seuls victimes de l’oppression.
J’aurais aimé que vous vous élaboriez votre conclusion: « La nouvelle Tunisie peut devenir le hub technologique et créatif du monde arabe »
Interview de TV5MONDE avec @slim404 – Récemment promu Secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports du gouvernement d’union nationale:
Peut-on dire que ce qui s’est passé en Tunisie est une « révolution 2.0 » ?
Ça me gêne un peu. Il ne faut pas oublier que les gens ont manifesté, sont descendus dans la rue, que ça a démarré avec l’immolation de Mohammed Bouazizi… Toutes ces choses ne se sont pas passées sur Internet. Cette révolution, c’est une convergence de plusieurs choses. Le terme « révolution du jasmin » ne me plaît pas plus : je trouve que c’est un peu une récupération a posteriori, qu’on range cette révolution dans la même case que les révolutions « colorés », comme la révolution orange en Ukraine. La révolution tunisienne est différente, elle n’était pas planifiée ni organisée.
L’information qui circule bien est une arme. Sinon le secret Défense n’existerait pas. Ni la LOPPSI.
Et ça ne sert pas à grand chose de chercher à diviser, l’un contre l’autre, au lieu d’observer la synthèse. Ne perdez pas de temps ni d’énergie dans ces vieux réflexes d’opposition. C’est contre-productif.
La situation est devenue explosive en Tunisie quand la masse critique a été atteinte entre un peuple capable de maîtriser ses réseaux informationnel et une tyrannie effroyablement oppressante.
L’explosion inévitable a eu lieu, et rien n’a pu empêcher le déferlement des infos dont les gens avaient besoin pour trouver chaque jour le courage de continuer. Et où se situaient les rassemblements, les actions, les urgences.
Car il en fallait du courage, oh combien, pour se dresser alors que les images libérées montraient aussi et très clairement le risque, justement. Tellement de sang, tellement de douleur, les snipers sur les toits qui tiraient manifestement pour tuer, dans la tête… chaque jour pouvait être le dernier, pour chacun d’entre eux.
Ce qui s’est passé sur le Net n’enlève donc rien à leur mérite et à leur courage, c’est même exactement le contraire.
Vous me semblez assez peu informé du rôle qu’a joué Facebook et Twitter pour organiser et entretenir le mouvement d’opposition à Ben Ali. Le nouveau gouvernement tunisien l’est davantage puisqu’il a nommé secretaire d’etat à la jeunesse et aux sport un des bloggeurs influents. L’ancien l’était aussi, qui l’avait precedemment fait emprisonner. Savez-vous que les jeunes tunisiens l’appellent la « revolution facebook » ? Facebook et twitter ne sont que des moyens, il faut une volonté derriėre, mais nier leur rôle crucial sans aucune connaissance du sujet a aussi quelque chose d’indécent… http://www.gizmodo.fr/2011/01/18/tunisie-la-revolution-en-tweetant.html
Les niaiseries technocentristes sont en effet extrêmement fatiguantes.
Et à ce sujet il serait par exemple bon de laisser tomber l’utilisation imbécile du terme virtuel lié à internet et compagnie une bonne fois pour toute.
Amusing. Visiblement, votre analyse n’est partagé par aucun dictateur (ils coupent tous internet), ni même par nos propres gouvernants (Loppsi, Hadopi, toussa). On doit commencer à se sentir seul avec ses certitudes dans le milieu de la com’, non ?
Je vous remercie pour cet article. La plupart des auteurs qui écrivent sur cette « Twitter Révolucheun » sont des anglophones qui suivent les « news ». C’est facile pour eux de dire ce qu’ils disent car ces anglophones ne comprennent pas ce que c’est que d’être opprimé pendant 23 ans.
J’ajoute à vos arguments que Twitter ne date pas d’avant-hier d’une part, d’autre part les tunisiens ne sont pas les seuls victimes de l’oppression.
J’aurais aimé que vous vous élaboriez votre conclusion: « La nouvelle Tunisie peut devenir le hub technologique et créatif du monde arabe »
Merci encore.
Merci pour votre commentaire.
C’est une bonne idée je vais faire un post sur la Tunisie potenciel bub créatif du magrebh
Interview de TV5MONDE avec @slim404 – Récemment promu Secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports du gouvernement d’union nationale:
Peut-on dire que ce qui s’est passé en Tunisie est une « révolution 2.0 » ?
Ça me gêne un peu. Il ne faut pas oublier que les gens ont manifesté, sont descendus dans la rue, que ça a démarré avec l’immolation de Mohammed Bouazizi… Toutes ces choses ne se sont pas passées sur Internet. Cette révolution, c’est une convergence de plusieurs choses.
Le terme « révolution du jasmin » ne me plaît pas plus : je trouve que c’est un peu une récupération a posteriori, qu’on range cette révolution dans la même case que les révolutions « colorés », comme la révolution orange en Ukraine. La révolution tunisienne est différente, elle n’était pas planifiée ni organisée.
sans oublier le lien: http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/tunisie-emeutes-janvier-2011/p-14370-Tunisie-le-blogueur-Slim-Amamou-entre-au-gouvernement.htm
L’information qui circule bien est une arme. Sinon le secret Défense n’existerait pas. Ni la LOPPSI.
Et ça ne sert pas à grand chose de chercher à diviser, l’un contre l’autre, au lieu d’observer la synthèse. Ne perdez pas de temps ni d’énergie dans ces vieux réflexes d’opposition. C’est contre-productif.
La situation est devenue explosive en Tunisie quand la masse critique a été atteinte entre un peuple capable de maîtriser ses réseaux informationnel et une tyrannie effroyablement oppressante.
L’explosion inévitable a eu lieu, et rien n’a pu empêcher le déferlement des infos dont les gens avaient besoin pour trouver chaque jour le courage de continuer. Et où se situaient les rassemblements, les actions, les urgences.
Car il en fallait du courage, oh combien, pour se dresser alors que les images libérées montraient aussi et très clairement le risque, justement. Tellement de sang, tellement de douleur, les snipers sur les toits qui tiraient manifestement pour tuer, dans la tête… chaque jour pouvait être le dernier, pour chacun d’entre eux.
Ce qui s’est passé sur le Net n’enlève donc rien à leur mérite et à leur courage, c’est même exactement le contraire.
Vous me semblez assez peu informé du rôle qu’a joué Facebook et Twitter pour organiser et entretenir le mouvement d’opposition à Ben Ali. Le nouveau gouvernement tunisien l’est davantage puisqu’il a nommé secretaire d’etat à la jeunesse et aux sport un des bloggeurs influents. L’ancien l’était aussi, qui l’avait precedemment fait emprisonner.
Savez-vous que les jeunes tunisiens l’appellent la « revolution facebook » ?
Facebook et twitter ne sont que des moyens, il faut une volonté derriėre, mais nier leur rôle crucial sans aucune connaissance du sujet a aussi quelque chose d’indécent…
http://www.gizmodo.fr/2011/01/18/tunisie-la-revolution-en-tweetant.html
Excellent article
Les niaiseries technocentristes sont en effet extrêmement fatiguantes.
Et à ce sujet il serait par exemple bon de laisser tomber l’utilisation imbécile du terme virtuel lié à internet et compagnie une bonne fois pour toute.
Amusing. Visiblement, votre analyse n’est partagé par aucun dictateur (ils coupent tous internet), ni même par nos propres gouvernants (Loppsi, Hadopi, toussa). On doit commencer à se sentir seul avec ses certitudes dans le milieu de la com’, non ?
Et ça, c’est pas intrinsèquement organisé et exécuté via les réseaux sociaux ?
http://fr.readwriteweb.com/2011/03/06/a-la-une/bastille-day-amndawla-en-egypte-rvolution-par-lopen-data-radical/