La peur d’une relance de l’immigration
Par Thomas Ferenczi


L’éventuel afflux de réfugiés en provenance de la rive Sud de la Méditerranée inquiète les pays européens. La menace, pour le moment, reste virtuelle. Si elle se confirme, l’Union européenne devra renforcer la solidarité entre ses membres et relancer la coopération avec les nouvelles démocraties arabes.
Les révoltes du monde arabe vont-elle provoquer une vague d’immigration massive vers la rive Nord de la Méditerranée au risque d’embarrasser les Etats européens et de susciter l’hostilité de leurs opinions publiques ? Nicolas Sarkozy a agité ce risque en parlant dans sa dernière intervention télévisée de flux « incontrôlables ». Claude Guéant, nouveau ministre de l’intérieur, s’est rendu vendredi 4 mars à Vintimille pour demander aux autorités italiennes de ne pas laisser les immigrés clandestins entrer en France. Il s’est inquiété d’une « poussée » de l’immigration, tout en reconnaissant que celle-ci ne s’apparente pas à un « raz-de-marée ».
Les dirigeants européens appellent à la vigilance. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a mentionné, mercredi 2 mars, la question des réfugiés et des migrations comme l’une des dimensions de la crise que traversent les pays d’Afrique du Nord. L’afflux de milliers de réfugiés tunisiens dans l’île italienne de Lampedusa, au lendemain de la chute de l’ex-président Ben Ali, et les sérieuses difficultés que provoquent aux frontières de la Libye les rassemblements de candidats au départ avivent ces craintes.
Les pays du Sud de l’Europe, à commencer par l’Italie, sont les plus directement concernés par la pression migratoire venue de l’autre rive de la Méditerranée. Ils attendent notamment de leurs partenaires européens qu’ils prennent leur part du fardeau. L’Union s’est dotée d’un instrument pour coordonner la gestion et la surveillance de ses frontières extérieures, l’agence Frontex, qui a pour rôle de prévenir l’immigration illégale et, le cas échéant, d’apporter son aide au rapatriement des migrants dont la demande d’asile a été rejetée. L’agence, dont le siège est à Varsovie et dont le directeur est le Finlandais Ikka Laitinen, ne se substitue pas aux Etats membres mais organise avec eux des opérations conjointes. Elle peut mettre à leur disposition, en cas d’urgence, une force de réaction rapide.
« L’Europe en action »
José Manuel Barroso a rappelé que l’agence Frontex conduit ....................; lire la suite sur le site
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