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blog destiné à mes amis ,concerne : la Provence,l'Occitan,la Corse, la langue d'Oc, etc !!!

mardi 27 septembre 2011

Unità Naziunale, per u POPULU CORSU

Unità Naziunale, per u POPULU CORSU

La lutte de libération nationale Corse sur Internet


Corsica Infurmazione » Mouvement National

[Euskal Herria] Pour une issue pacifique ils étaient des milliers
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi après-midi pour dénoncer les condamnations d’Arnaldo Otegi et Rafa Díez, en plein processus de paix.Ils étaient des dizaines de milliers à parcourir les rues de Bilbao samedi après-midi. Ensemble, partis politique de la gauche nationaliste, syndicats et associations, ont dénoncé les condamnations à dix ans de […] ↓ Read the rest of this entry...

Corse – Arritti vs U Ribombu
Chez les natios, la bataille pour le leadership se joue aussi sur… papier, à travers la presse militante. D'un côté, Arritti, hebdo modéré de 45 ans d'âge. De l'autre, U Ribombu, mensuel indépendantiste depuis 37 ans. Il y a 15 jours, 24 Ore soufflait à ses lecteurs un petit confidentiel sur les difficultés financières avec […]↓ Read the rest of this entry...

Corse – « L'Etat est responsable »
Après l’occupation fin août du Crédit agricole de Ghisonaccia par une dizaine d’agriculteurs, Joseph Colombani, le président de la FDSEA, tape du poing sur la table. Au nom d’une profession en crise. 24 Ore : Vous avez récemment occupé les locaux d’une agence du Crédit agricole. Quelles sont les motivations de ce genre d’actions ? […] ↓ Read the rest of this entry...

Corse – Education : STC et FSU appellent à la grève le 27 septembre
Le STC Education et le FSU appellent à la grève tous les personnels de l’éducation nationale le 27 septembre. Un rassemblement aura lieu demain mardi à 10h devant l’inspection académique de Bastia. Les deux syndicats dénoncent des suppressions de postes, un manque de moyen budgétaire ainsi que la précarisation des personnels de l’Education nationale. (corsematin.com) […] ↓ Read the rest of this entry...

Corse – L’affaire dite de la clinique du Golfe devant la justice
(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – L’affaire dite de la clinique du Golfe s’est retrouvée hier (lundi) devant la justice suite à un référé de la direction. Une action en justice qui n’est pas de nature à faire retomber les tensions entre la direction et le STC qui a été attaqué nommément via son secrétaire […] ↓ Read the rest of this entry...



Milit@nt

C'est parce qu'il a failli mourir en Corse, au stade de Furiani en 1992, qu'il y vit enfin. Nationaliste virtuel, il n'en est pas moins acquis à la cause. Samedi 21 avril 2007. Entre l'imposante grille barrée du mot « police » qui interdit l'accès à la partie supérieure du cours Paoli et des dizaines de manifestants nationalistes gonflés à bloc, un drôle de bonhomme se promène tranquillement un caméscope à la main. Il change de plan, vérifie son appareil, effectue quelques réglages puis remarque une vieille dame apeurée sur le trottoir. Elle tente de rejoindre le vestibule de son immeuble. Posément, le drôle de bonhomme enfourne le caméscope dans une des poches de sa veste, prend le bras de la dame et la guide jusqu'au portail, indifférent aux pavés, aux grenades lacrymogènes et aux manches à balais qui volent entre les deux camps. Quelques mètres plus loin, l'envoyé spécial d'une chaîne de télévision nationale interroge des confrères de la presse locale : « C'est qui, ce dingue ? »

Pour l'état civil, le dingue s'appelle Anthony Simonpoli, né le 10 août 1968 à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, « chez Pasqua et Santini ». En terre corse, donc. Mais depuis une dizaine d'années, les militants nationalistes le connaissent surtout par son pseudo sur Internet : AnTo FpcL, une référence assumée à « l'ancêtre » du FLNC et une signature omniprésente sur tous les forums natios. Après dix ans d'implantation sur le web, il est devenu le maître du réseau pour les nationalistes, visiblement rétifs à l'ère numérique.

Seul, il anime le site www.unita-naziunale.org « portail politique de la lutte de libération nationale » et point de rencontre incontournable de la natiosphère virtuelle. On s'y connecte depuis le monde entier : Inde, Suisse, France, Espagne, Polynésie française, États-Unis, Japon... Son site, un tantinet bordélique, agit comme une base de données captive de la mémoire virtuelle du réseau. Au rayon actualité, la marchandise habituelle des sites politiques amateurs : vidéos, dépêches d'agence, réactions à chaud et forums où les avatars numériques des militants, décidément plus diserts qu'en réunions de sections, échangent points de vue et coups de gueule sur le « mouvement national ».

Mais « Unità » vaut surtout pour l'abondant matériel de documentation que cet archiviste compulsif s'applique à mettre en ligne à raison de trois à quatre heures de travail par jour. Reproductions d'affiches historiques, documents de la « lutte de libération nationale », photos d'époque, textes fondateurs, (presque) toute l'histoire du nationalisme corse s'y retrouve immédiatement disponible d'un seul clic.

Une simple banque d'images et de mots ? Pas seulement. Le nom du site en dit suffisamment long sur les intentions de son animateur. L'unité perdue, retrouvée, fragile, chancelante des nationalistes corses : son petit Graal personnel. Niché au c?oeur des pages, le mausolée numérique érigé à la mémoire des martyrs de la cause ne fait pas dans le détail, ne distingue pas la rose du réséda, A Cuncolta du MPA. Tous les visages de militants tombés pour la cause s'y retrouvent - même, et surtout, les frères ennemis de la guerre entre nationalistes. « Oui, ça a fait grincer quelques dents, mais je ne me vois pas faire la distinction entre les soi-disant bons et les prétendus mauvais. Santoni et Rossi aussi étaient des militants, non ? »

Après dix ans de présence sur le Net via divers sites, Antò joue les oracles des réseaux : « Internet a une longueur d'avance sur la réalité. En 1997, lorsque j'ai créé le site Libertà, j'ai pris en compte tous les prisonniers, quelle que soit leur obédience. À l'époque, il existait trois structures d'aide aux détenus en fonction de leur appartenance politique. Deux ans plus tard, elles ont fusionné en une seule association, le CAR. » À 39 ans, il veut encore y croire. Le mouvement nationaliste est jeune. Comme lui : un visage lisse de poupon trop vite grandi posé sur une silhouette trapue, éternel tee-shirt noir et chaussures de montagne façon bottes de sept lieues. À mille lieux des habitudes nationalistes, il ne boit pas, interdit qu'on fume dans sa voiture, n'apprécie pas particulièrement les ambiances de comptoir et les chansons à boire. Depuis une paire d'années, il est aussi à l'origine de la jurisprudence « journaliste » pendant les manifestations.

En clair : tandis que les agressions contre les reporters se multiplient à l'occasion des manifs natios - une dizaine de blessés en octobre 2005 pendant le conflit à la SNCM -, il tente comme il peut d'apaiser les tensions et fait passer le mot : on laisse bosser les journaleux. Le taux d'agressions, depuis, a sensiblement chuté. La politique, il l'a découverte à Paris en fréquentant toutes les réunions de section de tous les partis politiques, de l'extrême-droite à l'extrême-gauche.

En tâtant, aussi, du « terrain ». A la fin des années quatre-vingt, plutôt éclectique, il assure le service d'ordre fabiusien comme celui de quelques manifs du FN. « Sans conviction, mais pour me faire de l'argent de poche » assure-t-il. Et surtout, préparer son retour. La Corse, c'était le paradis perdu par ses parents, « issus de familles modestes, sans appuis ni clan et qui ont connu l'exil parce qu'ils n'avaient pas de travail. » Il affirme n'avoir jamais cessé de vouloir rentrer, depuis tout gamin, lorsque les séjours dans l'île - du côté de Solenzara, berceau familial - lui faisaient découvrir grâce à des copains très engagés « les chants, la mémoire et l'âme de cette terre ».

Le déclic surviendra le 5 mai 1992.Il voit ce qu'il n'aurait « jamais voulu voir ». La ferveur et la liesse, « un peuple derrière une équipe ». Et puis plus rien. Le noir. Comme 3 500 personnes, il supporte encore les séquelles de la tribune effondrée de Furiani. « C'est là que j'ai vraiment pris ma décision. Quitte à mourir, autant mourir en Corse. »

« C'est le type le plus honnête, le plus rigoureux, le plus droit que je connaisse » résume un ancien socio de la tribune est de Furiani. » Et pour les défauts ? « Un idéaliste ». Au c?oeur d'une société corse rongée par le cynisme et alors que le militantisme natio guigne parfois vers la carambouille de droit commun ou l'utopie privée d'effets, AnTo FpcL projette ses convictions dans le banal d'un futur quotidien « où on se lèverait le matin avec le même soleil, les mêmes paysages, les mêmes bagnoles et peut-être les mêmes problèmes... » Mais où « on ne lirait plus Français sur nos cartes d'identité. »

Antoine Albertini

2007 septembre

Copyright Corsica

Sur facebook : AnTo Fpcl

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