NON au génocide de la langue corse !
Au 1er siècle avant J.C., des premiers corses, le grec Diodore de Sicile dira : "La langue dont ils se servent entre eux est très particulière et très difficile à apprendre."
A cause de la conquête romaine la langue corse subira l'influence de la latinisation, puis celle de la toscanisation.
La langue corse a longtemps été transmise oralement et n'a réellement commencé à être écrite qu'au cours du XIXe siècle. Cependant, dès l'an 1000 des textes en latin et en toscan produits par des corses ont révélé la langue des scripteurs : le corse. L'étude de ces lectures a permis de faire progresser la connaissance du corse ancien en révélant des traits linguistiques dans le corse moderne. Les premières oeuvres littéraires en langue corse datent de la fin du XVIIe siècle, et se développent au cours des siècles suivants. Au XVIIIe siècle,dans la république corse indépendante, le toscan était la langue écrite. La Révolution française cherchera à faire disparaître de la Corse le toscan au profit du français. En 1793, les fanatiques jacobins déclareront une guerre totale aux "idiomes"...
En 1794, le malade mental abbé Grégoire surenchérit par : "Il faut détruire les "patois" et imposer la langue française".Ainsi, 25 millions de "français" se verront imposer par la violence le patois de 3 millions "d'autres".
Jusqu'à la fin du XIXe siècle les élites corses continuèrent à fréquenter les universités italiennes, particulièrement celles de Pise, Rome et Padoue.
1852 est le début du génocide de la langue corse par l'interdiction de l'italien et l'imposition généralisée du français dans l'île : école, administrations, état civil, secteurs socio-économiques, presse, etc.
La France savait qu'en abolissant le toscan, expression littéraire des corses, l'absence d'intercompréhension avec le français, condamnerait à terme la langue corse à disparaître, favorisant ainsi le processus raciste de la "Francisata" (francisation).
Afin d'accélérer la "Francisata", la France tentera d'éradiquer la langue corse jusque dans les cours de récréations des écoles avec des des châtiments corporels pour les contrevenants...
En 1938, le culte, dernier bastion de corsitude, se verra contraint, lui aussi de pratiquer l'office en langue française.
Aujourd'hui, la langue corse, est jugée anti-constitutionnelle par la France, et se retrouve exclue de tous les domaines de la vie courante.
La langue corse a survécu à plus de deux siècles de colonisation mais elle a subi une francisation du lexique pour les objets postérieurs au XVIIIe siècle alors que le toscan forgeait des néologismes. Peu à peu, on assiste à une francisation de la langue par la substitution de gallicismes aux mots corses. Si rien n'est fait, la diminution du nombre de locuteurs liée aux décès des anciens, à la perte de l'usage de la langue chez les jeunes, dont une partie quitte la Corse, à l'abâtardissement sous l'influence du français et des médias, etc., aboutira à l'extinction de la langue corse.
La question est de savoir si le peuple corse veut sauvegarder sa langue.
Certes, il est vital que la langue corse doit officialisée, et son enseignement rendu obligatoire à l'école... Mais contre la disparition de notre langue la meilleure défense reste la pratique collective de son parler dans tous les actes de la vie quotidienne, et surtout avec nos enfants. La langue corse appartient à la famille des langues italo-romanes, et l 'Italie est un pays qui possède de nombreuses langues issues de cette famille...
Contrairement au corse, les langues italiennes sont en excellente santé grâce à l'intercompréhension naturelle qui existe entre-elles mais qui n'existe pas entre le corse et le français. Aussi, il ne faut surtout pas hésiter à reprendre contact avec ces autres langues italiques comme il était tout à fait naturel pour nos anciens. Il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour nier que favoriser un tel rapprochement donnerait la possibilité à des oeuvres corses d'accéder à un marché de 60 millions de locuteurs capables de comprendre a lingua nustrale...
vendredi 16 septembre 2011
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