V.G. : Oui, parce que – même si l’Europe fait tout pour que ça n’arrive pas – ces scénarios sont déjà envisagés. Il existe des mécanismes d’entraide, comme le fond européen pour les réfugiés. Pour le moment, seuls 6.300 Tunisiens sont arrivés à Lampedusa, ce n’est rien ! Tous les ans, 1,5 million de migrants légaux arrivent en Europe. La vraie question ce n’est pas pourquoi les Tunisiens viennent, mais pourquoi Berlusconi en parle ! Avec les élections en France et la montée de l’extrême droite, ces arrivées risquent d’être fortement instrumentalisées.
V.G. : Pour le moment, seul un instrument financier a été mis en place : le fond européen pour les réfugiés qui donne une somme symbolique aux pays qui les reçoivent. Il n’existe pas de solidarité active : chaque État essaye de renvoyer les étrangers dont il ne veut pas vers un autre pays, grâce au règlement Dublin qui permet de renvoyer un demandeur d’asile vers le premier pays européen traversé. À la faveur de cette « crise », la Commission Européenne va peut être proposer un nouvel instrument de « partage du fardeau ».


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