FIL ROUGE DE LA RÉDACTION 2016
Tous les ans, ou presque, l’actualité donne raison à ce billet qui date de 2008 (Ruquier, Barbier, les hommes politiques français et Corse, stigmatisent le peuple Corse à longueur de temps…
I Scrianzati
- Grève de la SNCM, port bloqué de Marseille aucune intervention de l’Etat, Blocage des ports en Corse, dispositif policier en place
- Incidents à Ajaccio, déplacement des ministres, presses et classe politique contre la Corse, incidents en france, silence complet.
[juin 2008 Archives unità naziunale] Puisqu’on vous dit que vous êtes français !!! sauf quand vous êtes un « terroriste », un « trafiquant » de drogue, un « braqueur » là vous êtes corse…
Amateur de la « vraie » chasse, celle où le gibier à une chance de s’en tirer, merci de passer votre chemin. Nous allons parler ici d’une chasse où le gibier est une cible facile puisqu’elle ne peut pas se défendre. La presse française, relais de la police et du pouvoir politique, organise depuis quelques années des chasses aux sorcières, dont les corses sont le gibier.
#FemuLiVultà
Dès qu’un évènement « criminel » arrive en Corse, en France, voir même dans le reste du monde, et qu’il y a des corses dans le lot, majoritairement ou pas, ils sont ciblés, catalogués, cités, dénoncés, pointés du doigt, en un mot comme en cent, ils sont portés au pilori.
Dernièrement, 10 personnes interpellées, un trafic international (donc des nations reconnues), et la presse ne parle que des corses en citant les noms, en appuyant sur le passé lointain nationaliste d’un des protagonistes. Oubliés qu’il y a 6 autres personnes dont on ne connaîtra rien ou presque sauf à lire toutes les dépêches d’informations.
Oubliés aussi que le trafic partaient du Maroc vers la banlieue parisienne… L’idée n’est pas de minimiser le rôle des protagonistes insulaires dans cette affaire, mais le procédé qui consiste depuis des années à donner l’origine des personnes surtout et essentiellement quand elles sont corses. De donner les noms aussi rapidement qu’un coup de fil anonyme à la gestapo. Le but est d’habituer tout le monde à criminaliser les corses, à instaurer un système de pensée : « il est corse donc forcement coupable ».
Le jour où les corses seront précipités et noyés dans la Seine, tout le monde trouvera l’acte normal.
Au dernier procès d’un patriote corse à Paris, le Procureur de la République à dévoiler ce qui attend les Corses qui ne rentrerai pas dans le rang, dans le droit commun dans l’Etat de droit. «vous êtes un danger pour la société», « je vais demander une lourde peine, parce que vous n’avez pas renoncé à vos idées et que vous êtes restez droit dans vos bottes » «la prison vous fera du bien».
Continuons à faire l’autruche, faire le dos rond et à courber l’échine pour enfin devenir de bon petits français.
« La Corse c’est la France, comme la Bourgogne ou la Normandie sont la France. »
Voilà ce que martèle l’UMP, les chevènementistes, les Zuccarellistes et les lepénistes. En passant par tous les courants politiques Franco-Français et les relais clanistes insulaires.
Contrairement à ce que nous impose le lavage de cerveau quotidien, les corses ne sont pas « traités » comme les autres français de Bourgogne ou de Normandie.
Quand lors d’un match de foot, un joueur corse répond « sale juif » à un joueur français parce que ce dernier l’a traité au préalable de « sale corse », la montée au créneau est uniquement dans un seul sens, celui du français. Parce que le peuple corse, la race corse, ca n’existe pas. Il va de soit que « sale corse, sale juif ou sale con » sont des insultes inutiles lors d’un match de foot, mais que la punition soit la même pour toutes les insultes et pas selon qu’on soit corse, français, catholique, bouddhiste, juif ou musulman.
Puisqu’on vous dit que la Corse c’est la France ! Alors pourquoi certains services de répression continue à toucher la double annuité de service ?
En effet dans le corps de Gendarmerie, un an fait en colonie donc en corse équivaut à deux ans de service. Ainsi cette profession peut se permettre de se retrouver à la retraite très rapidement puis de s’installer en Corse, acheter un terrain, trouver un emploi dans le privé ou le public (mairie, pompier…) et continuer de renseigner sur vos agissements et vos idées auprès des services concernés.
Si vous pensez encore que la Corse c’est la France, rappelez vous les boues rouges, l’affaire de la Cave d’Aleria ou l’armée et les blindés ont été utilisés contre des corses. N’oubliez pas les services spéciaux aux ordres de l’Etat Français qui devaient assassiner des corses, qui ont assassiné Guidu Orsoni. Ces préfets et gendarmes du GPS (Giandarmi pronti à scappà) qui ont mis le feu à une paillote et qui avaient prévus de relancer une guerre fratricide en Corse. J’en oublie surement.
Un corse est donc moins bien traité politiquement et judiciairement qu’un Algérien ou un Espagnol.
Ce complexe du colonisé n’est que de la pure faiblesse, honteuse et odieuse en elle – même. Est colonisé tout corse originaire d’ici qui nie que le corse est un peuple ou qui considère que le peuple corse est inférieur aux autres peuples de la Terre, à commencer par le peuple Français. Le complexe a une double origine. Sa première origine est personnelle, c’est à dire il est originaire la personne qui a développé ce complexe. Sa deuxième origine est liée à la première. Ce complexe, comme son nom l’indique, tire aussi son origine de la colonisation française de 1769 à aujourd’hui. Pendant cette période de colonisation, les Corses ont toujours été les victimes, de la part des français, d’une domination économique, politique, sociale, du mépris et d’infériorisation. Le mépris envers les corses et la corse était alors presque généralisé chez les français avant la première guerre mondiale (des corses jetés dans le port de Marseille par exemple). Le complexe du colonisé a pour manifestation fondamentale le complexe d’infériorité. Toutes ses autres manifestations dérivent du complexe d’infériorité.
La première manifestation du complexe de colonisé, c’est le complexe d’infériorité. Cela entraîne la dépendance à l’égard du gouvernement colonial, l’incapacité de s’assumer collectivement, le dégoût , la honte et le mépris de ce qui caractérise la Corse, la dévalorisation de tout ce qui est particulier et propre au notre identité. C’est pourquoi, ces liesses populaires en Corse ne sont que le reflet d’un peuple colonisé.
Voici encore des exemples concrets du traitement de la Corse et des corses :
La corse c’est en France ?
N’insistez pas, puisqu’on vous le dit. La corse est donc partie prenante de la France. Sauf que le citoyen corse peut légitimement se le demander.
Liberté Egalité Fraternité, sauf si vous êtes corse, basque, breton ou kanak.
Le simple syndicaliste corse non armé, du STC, qui a le malheur de faire une action symbolique et un acte politique fort en prenant un bateau vide de passagers pour le ramener en Corse, a la chance de se faire interpeller manu militari par le GIGNaccompagné d’hélicoptère de l’armée française. Alors que les syndicalistes français, qui prennent le France en otage, chargé de passagers, n’ont pas eu cette chance là et encore heureux pour eux. (en Kanaky, l’armée vient d’intervenir dans un problème syndical)
Le petit jeune qui en Corse lance un cocktail Molotov contre une gendarmerie ou bien exprime son problème sociétal par des actions violentes à l’agréable surprise à 6h00 du matin de voir débarqué laDNAT (ancienne DCPJ) en arme et avec les caméras de télévision, oui mon cher monsieur, oui oui, ces gens là se filme en action. Il a, ce jeune corse, l’opportunité de voyager et de voir du monde, en étant déporté en préventive sur Paris dans une prison proche du juge sans faire le 118. Mais pour le même genre de délit en banlieue parisienne, a quelques mois d’intervalle, les jeunes qui jettent les mêmes cocktail (peut être sans eau de vie corse) et qui s’expriment par autant de violence, ne peuvent pas en dire autant. Deux poids, deux mesures ?
Lorsque des viticulteurs corses ou agriculteurs corses ont la malencontreuse idée d’employer au noir des marocains afin de ne pas perdre une récolte (c’est ce qu’ils disent en gros pour se défendre), ce ne sont pas uniquement les gendarmes de proximité qui débarquent mais toute une armée de policiers accompagnée du RAID. En même temps en France, les patrons ou responsables agricoles n’ont pas droit à ce traitement de faveur, mais ils ne sont pas corses eux.
Lors de manifestation en Corse de la jeunesse revendicative, ou bien d’association de défense de prisonniers politiques, nous avons droit à un déploiement de force considérable, répressif et toujours prompt à frapper au moindre lancement d’œuf pourri ou de pierre, y compris sur des jeunes filles ou des passants, le tout avec le soutien du GIPN, armée de fusil à pompe et autre joyeuseté dangereuse. Bien entendu lors des manifestations à Paris ou débarquent les casseurs organisés pour casser du flic ou du « blanc », la réponse n’est pas en proportion, et il faut attendre quelques minutes sinon des heures pour voir intervenir les forces de répressions.
A une époque pas si lointaine, pour avoir eu l’outrecuidance de dénoncer les agissements de 4 pieds noirs en plaine orientale (et oui encore), en prenant une Cave viticole en otage, armé de simple fusil de chasse (portée 300 m ?), le très démocrate Poniatowski a envoyé l’armée, les blindés, les hélicos et si l’arme nucléaire était de son ressort, il aurait atomiser la corse.
Aleria 1975 explique peut-être qu’en corse, le gouvernement français a pris l’habitude d’envoyer la grosse artillerie dès qu’un corse ose bouger un peu surtout si celui-ci pense en corse. Dans son livre, le piège d’Aleria, Edmond Simeoni cite des actions identiques ailleurs en France, je cite« L’occupation avec des fusils de chasse justifie t’elle le désir d’exterminer? Des précédents connus démontrent le contraire. En 1973, dans le Var, quelques pieds-noirs, armés de fusils de chasse, ont occupé l’étude de trois avocats chargés de la liquidation des biens d’un rapatrié. La vente n’a pas eu lieu. Personne n’est intervenu contre les occupants. Toujours dans le Var, mais tout récemment, après Aleria, le 25 septembre 1975, d’autres pieds-noirs armés de fusils de chasse ont occupé le garage d’un camarade pour en empêcher la mise en vente décidée par les tribunaux. Personne n’est intervenu. S’opposer en armes à l’exécution d’une décision de justice est-il moins grave qu’occuper la cave d’un exploiteur? Trois jours avant Aleria, des harkis armés ont enlevé à Firminy et séquestré au camp de Blas une personnalité algérienne. Le gouvernement a bien fait cerner le camp par les forces de police, mais il a en même temps envoyé le préfet de Lot-et-Garonne pour négocier. L’Algérien a été libéré. Aucune arrestation n’a été opérée, malgré l’enlèvement et la séquestration. Plus récemment encore, quelques pieds-noirs, dans le Var, ont empêché l’un des leurs, M. Ibagnès, fusils de chasse et winchester à la main de déférer à une convocation de la police judiciaire. Sans ennuis ! (source Benghje, camperemu, Edmond Simeoni, le piège D’Aleria, édition JC Lattès 1975)
Cela justifie surement qu’en Corse, le RAID, le GIGN, la DNAT, et autres forces de répression tirent sans sommation, plastiquent les portes pour entrer dans un appartement, menacent d’armes à feu, femmes, enfants et parents de militants nationalistes. Si des statistiques ont été faites, en 30 ans de lutte et donc de répression, combien de militants ont opposé une quelconque résistance violente au matin de leur interpellation ? Il en a suffit d’une me répondront les fins analystes et pro répression pour justifier qu’on laisse une femme perdre son bébé en garde à vue, qu’on enferme une mère et ses deux enfants dans la cage du commissariat, qu’on interdise a une mère et son fils de rentrer en corse après une courte préventive. Qu’on laisse mourir d’un cancer un prisonnier politique en prison…
La fin justifie les moyens en corse, et un jour ou l’autre, le drame dont tout le monde parle, la bavure dont tout le monde sait qu’elle arrivera, ne sera surement pas condamné par nos trois spécialistes du communiqué « Je condamne dès que ca concerne une action nationaliste », ce jour là ils feront ce qu’ils font de mieux, rien voir, rien dire, rien entendre.
Les caricatures du Prophète Mahomet.
Elles ont déclenché, un émoi dans la communauté musulmane à travers le monde, le racisme est en France condamné à juste titre par une série de loi (http://www.justice.gouv.fr/publicat/antiraca.htm) qui concerne tout le monde ou presque. Sont exclus de ces lois, les corses, les basques, les bretons, les occitans, bref tous les peuples des nations sans Etat qui se trouve sur le territoire français (un et indivisible). Les caricaturistes se sont lâchés sur la Corse et sur les corses depuis de nombreuses années, Les humoristes aussi, les chanteurs, les politiques, les citoyens, les internautes, les joueurs de flute, les trapézistes, bref tout le monde, toutes les catégories sociales, professionnelles et culturelles peuvent se lâcher en toute quiétude sur la Corse et sur les Corses.
Crachez sur la Corse et insultez les Corses, c’est légal.
Les caricatures et blagues humoristiques présentés ici ne sont donc en aucun cas raciste, mais drôle, tellement drôle que vous risquez à tout moment de faire pipi sur vous.
Nous autres Corses, étions pliés en deux, un jour de février 2004 ou Magà Barbarossa (président de la Maison de la Corse de Paris) s’est fait « prendre » à un drôle de jeu sur France 2 (1), ce soir là, l’équipe du très talentueux animateur Ruquier (2) se laisse aller à un humour corrosif :« les corses vous êtes tous des malades » (Claude Sarraute), Magà Barbarossa a explosé quelques jours après mais pas de rire. Il a porté l’affaire devant les tribunaux en pure perte, les corses n’existent pas. Le siège de la Maison de la Corse à Paris (vivement une Maison de la France à Corti) est victime d’un attentat murale et d’une revendication en place publique « Sales Corses on va vous renvoyer chez vous ». En décembre 2004, l’auteur de cet acte de bravoure humoristique passe au tribunal et déclare devant la Cour« On sait bien que tous les corses sont des racistes ! ». Ca vous fait pas rire ? Bizarre.
L’année précédente, Eddy Mitchell, Monsieur « Dernière séance sur FR3 », déclare dans Paris Match en septembre « Depuis que Sardou s’est entiché de son île de crétins, je ne le vois plus…« , relayant le drolissime sketch de Virginie Lemoine et Yves Lecoq sur France Inter demandant « l’euthanasie des Corses » (sic!) (3) ! La liberté de la presse étant en France, une des grandes richesses de ce pays, elle permet cette liberté de publier tout et n’importe quoi sur la communauté corse, pardon elle n’existe pas, du peuple corse, pardon il n’existe pas, sur ce ramassis de fainéant et voleurs (là c’est plus parlant pour le français moyen). C’est donc un trésor de la littérature française, « La vie parisienne », qui a osé publié« 22 raisons de dire merde aux Corses » (4) !
Le racisme anti corse n’existe donc pas et n’a jamais existé, puisque qu’on vous dit que vous n’existez pas !
Depuis que la Corse a demandée à être Française en 1769 en faisant exprès de perdre Ponte Novu pour mieux être pacifiée, les déclarations sur la Corse et les Corses se sont ajoutées les unes aux autres (5).
Pour ne citer que deux grands représentants Français, Daniel Gélin, acteur français doué d’un immense talent qui déclara en 1996 que« De tous temps les corses ont été des cons » en passant par Alphonse Daudet » Toutes les mêmes, ces grandes familles corses : crasse et vanité. Ca mange dans de la vaisselle plate à leurs armes des châtaignes dont les porcs ne voudraient pas… «
En conclusion, le racisme anti Corse n’existant pas, il fallait bien trouver quelque chose pour additionner le mot « racisme » et « corse ». Bingo (je sais c’est pas un terme digne d’un journaliste, mais en même temps, je suis pas journaliste mais corse), le racisme corse est né d’une volonté commune en France, de faire du peuple qui n’existe pas un peuple raciste à toutes les sauces.
Quand un fait divers en Corse touche une communauté qui a le droit de porter plainte pour racisme donc que je ne peux pas citer, c’est forcement un acte raciste dans la seconde ou la dépêche est publiée sur les téléscripteurs. Repris immédiatement en UNE de la PRESSE NATIONALE et INTERNATIONALE, pour mettre au pilori ces corses racistes qui n’existent pas en terme de peuple ou de communauté mais qu’on montre du doigt collectivement. Ce qui ne veut pas dire qu’en Corse, le racisme n’existe pas, mais seulement que le racisme en Corse est présent comme partout ailleurs.
La presse à tendance a dire que l’actrice Française Laetitia Casta (dont tout le monde sait qu’elle est corse) a tourné dans un film remarquable, et que le braqueur de la banque de Toulouse est Corse. C’est à ce moment là que le peuple corse existe, que la communauté corse existe, quand le racisme en corse est montré du doigt ou quand ce peuple qui n’existe pas se rend coupable d’un braco, d’un attentat, d’un vol de mobylette, ou d’avoir pissé sur un réverbère. La presse s’empresse de citer cette Corsitude synonyme d’assassinat, d’attentat, de vols, de terrorisme, de racisme…
Quand un Corse joue en équipe de France, et qu’il gagne c’est la France qui gagne et il devient le français idéal, mais quand ce corse perd, il retrouve de suite son appartenance au peuple (qui n’existe pas) Corse…
« Va comprendre Charles ». Pendant que le bon peuple français (il existe, il est un et indivisible) s’occupe des corses et de la corse, il ne se préoccupe pas de ses problèmes quotidiens.
Les Corses sont responsables du chômage en France, ils sont responsables du trou de la sécurité sociale, de la guerre en Irak, de l’assassinat de Kennedy et de la pollution mondiale.
LAZEZU
LAZEZU
Juin 2008
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Corsica Infurmazione, L’information Corsesur Unità Naziunale © 2008
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